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Benoît, un Guide pour sortir de votre zone de confort

Benoit methode Wim hof Dubai Benoit methode Wim hof Dubai
Écrit par Marie-Jeanne Acquaviva
Publié le 16 août 2021, mis à jour le 17 août 2021

La pandémie a ceci de particulièrement positif qu’elle nous a sans doute tous poussés hors de nos habitudes et de notre zone de confort. Pour certains cela a aussi eu le mérite de nous pousser à rechercher plus de bien-être quand le monde extérieur ne pouvait plus nous en fournir. Ce chemin vers le bien-être a produit une foule de petits miracles : des changements de carrière spectaculaires, des gens qui ont « tout quitté » ou « tout recommencé à zéro » mais aussi plus subtils : un livre qui traînait dans un tiroir enfin publié, ou simplement un peu de temps pour apprendre quelque chose de nouveau toujours remis à demain. Benoît, un chasseur de tête et un Coach de formation, s’est plongé (au sens propre) dans un nouvel univers incroyable, à la découverte de méthodes de bien-être et de la source de nos précieuses endorphines, la clé de la joie, à portée de main. Ecoutons-le raconter sa petite « usine du bonheur » :

 

Lepetitjournal.com/dubaï : Vous avez pas mal de cordes à votre arc, quelle est votre formation ?

 

Benoit : Je suis Coach et chasseur de tête de formation, et pour renouveler mon approche envers mes clients chaque année j’aime apprendre quelque chose de nouveau, explorer de nouveaux horizons. Je suis Life coach et Coach NLP certifié depuis 8 ans, et pousser les gens hors de leur zone de confort, c’est une méthode que j’aime bien, qui donne des résultats forts et rapides. À chaque personne son approche : il ne s’agit pas d’être violent ou agressif. Je suis bien conscient aussi que c’est facile de le pratiquer sur les autres et moins sur soi-même, donc j’aime bien moi aussi me sortir de ma propre zone de confort et tester sur moi des expériences ou des apprentissages que je transmets par la suite. Par exemple l’année passée je me suis intéressé au jeûne : j’ai essayé beaucoup de méthodes et d’approches différentes, sur 3 jours, 7 jours, le jeûne « sec », le jeûne intermittent… c’est une façon de pratiquer la recherche et l’introspection qui nourrit mon travail par la suite.

 

C’est en faisant ces recherches que vous vous intéressez aux températures supportables ?

 

Cette année j’étais curieux d’expérimenter autour de l’idée des températures extrêmes. Je commence à me renseigner sur ce que signifie « zone de confort » en terme de température et je découvre qu’en général on se sent bien entre 18 et 25 degrés Celsius. C’est un écart de huit degrés seulement, ce n’est vraiment pas beaucoup, donc je suis curieux d’aller explorer ce qui se passe en deçà et en delà. Savoir comment le corps affronte les très grandes chaleurs ou le grand froid. Je suis motard, donc j’ai commencé par sortir en plein juillet août, puis je me suis mis à courir une fois par semaine, à faire des randonnées à plus de 40 degrés. C’était super intéressant de voir comment ton corps s’adapte et s’habitue. Bien entendu il faut une préparation sérieuse et du matériel adéquat : on ne va pas trekker en plein désert au mois de juillet les mains dans les poches ! Un jour je rencontre dans le Wadi Shawka, à plus de 45 degrés, une femme assez menue, avec un matériel dingue sur le dos (forcément il faut beaucoup d’eau). On s’observe de loin, et on pense réciproquement que l’autre devait « être fou » pour tenter un truc pareil. Bien sûr nous nous arrêtons pour bavarder, et c’est ainsi que je rencontre cette femme extraordinaire, Omaima : c’est une personne qui était en grave surpoids et qui tout d’un coup a décidé de changer complètement de vie. Elle est devenue une « Ultra runner », une des seules femmes et certainement la seule femme émiratie capable de faire des courses en plein désert dans des conditions extrêmes. Et de cette conversation ressort une phrase qui me marque, devant mon étonnement : courir par 45 degrés !!! Elle me répond « ah tu sais, ton corps s’habitue, on s’habitue à tout ». Alors j’ai commencé et je ne me suis plus arrêté.

benoit Dubai

 

Est-ce qu’on parvient à une nouvelle zone de confort justement ?

 

Pas vraiment, mais en tout cas il y a un sentiment de bien-être, et clairement un sentiment de manque lorsqu’on s’interrompt. Et puis il y a tout ce que l’on ressent après, le sentiment de dépassement de soi, une forme de fierté.

 

En même temps vous vous intéressez aux températures extrêmes dans le froid ?

 

Je fais des recherches et je tombe très rapidement sur le travail de Wim Hof. C’est son nom qui apparaît dès que l’on lance un moteur de recherche sur le sujet : je décide de suivre un cours en ligne et je dois me rendre en Pologne, puis le Covid fait son apparition et le voyage est annulé. Mais j’adore ! Sur moi je note plein de transformations, je me sens en meilleure santé, mon niveau d’inflammation général baisse, je dors mieux. Ce que je ne réalise pas tout de suite c’est l’importance de la respiration, je commence à comprendre ça plus tard, au début on se focalise sur le froid, mais en réalité c’est le souffle qui importe. Quand le confinement se relâche un peu, nous décidons dans mon compound (qui ne comprend qu’une petite dizaine de maisons) de mettre nos talents en commun et de proposer des activités entre nous. Il y a de tout, comme une petite communauté : des cours de cirque, de yoga, de hula-hoop, de plongée (dans la piscine)… et moi je décide de proposer les bains de glace selon la méthode de Wim Hof.

méthode Wim hof Dubai

 

L’impact et le succès de cette méthode sont quasi immédiats ?

 

Lorsque le confinement se lève, par le bouche-à-oreille et les réseaux sociaux, il y a un effet boule de neige assez fou. Aujourd’hui je compte près de 700 personnes qui sont passées par mon bac à glaçons (rires) ! Et sur ces 700 peut-être 9 ou 10 ont renoncé. Je dirais que la grande majorité vient par curiosité autour de cette méthode et de toutes ses promesses, pour le défi physique que cela représente, le « challenge »… et que les deux-tiers d’entre eux repartent avec la méthode de respiration qu’ils vont pratiquer par eux-mêmes. Pas besoin de matériel et c’est une méthode très puissante qui apporte calme, énergie, quelque chose que l’on peut pratiquer tous les jours dans son salon si on veut.

 

Que diriez-vous à une personne dubitative pour la convaincre d’essayer ?

 

C’est quelque chose de difficile à transmettre, difficile à partager si on ne le vit pas. Et puis surtout je ne veux pas que les personnes se sentent poussées, ou mises au pied du mur. Par exemple je refuse les team-building : ce n’est pas un exercice de force, et d’humiliation. C’est quelque chose de très intime au fond :

pour essayer il faut l’envie, après c’est entre soi et soi

 

Est-ce qu’on peut dire que ces pratiques ont renouvelé votre approche du coaching ?

 

Ce que j’adore c’est d’observer en direct l’effet d’un outil comme celui-ci, de voir la rapidité, presque l’immédiateté du changement sur les gens. Mon travail de Life Coach cela veut dire entre 6 et 12 mois de travail et de progrès avec une personne. Parfois plus. Le travail de NLP, ce sont des changements plus rapides. Mais là c’est presque un effet « magique » - même si je n’ai pas envie de dire que c’est un remède-miracle, car bien sûr ce n’est pas non plus de l’irrationnel, bien au contraire.

 

Concrètement, comment cela se passe ?

 

Et bien on se prépare d’abord, par la respiration et la relaxation, c’est un petit peu comparable à la préparation pour les plongées en apnée ou à de la méditation. Puis les 10, 20 premières secondes lorsqu’on s’immerge dans l’eau du bac rempli de glaçons, c’est vraiment votre cerveau reptilien qui va prendre le dessus et qui va vous intimer l’ordre de sortir de là au plus vite (rires). C’est un réflexe naturel. Il faut tenir une poignée de secondes en plus pour que votre cortex prenne le dessus. Il y a toujours une manifestation physique, les yeux s’ouvrent, les épaules se relâchent. Et là oui, avec la pratique il y a vraiment un moment où on atteint une réelle zone de confort, on se sent très bien dans ce froid ! L’expérience n’a rien de compétitif, ce n’est vraiment pas le but : certains ne vont jamais dépasser quelques secondes, d’autres restent volontiers quelques minutes. Bien entendu toutes les précautions sont prises pour éviter les soucis (comme les engelures par exemples) ou les accidents. La liste des bienfaits est longue, mais je ne veux pas faire de prosélytisme médical, les informations sur la méthode de Wim Hof sont disponibles en accès libre partout, je préfère que les gens viennent me voir en s’étant renseignés par eux-mêmes auparavant.

 

Qu’est-ce que cela apporte justement ?

 

En fait la cryothérapie, le soin par le froid,  c’est vieux comme le monde (ou presque), c’est juste une approche différente. Par exemple j’ai des grands sportifs, comme des joueurs de rugby, qui viennent essayer car eux ils sont obligés de passer par la cryo, et ils en souffrent ! Le soin par le froid c’est énormément utilisé dans le sport contre les blessures et les inflammations. Ils veulent essayer de mieux comprendre et de mieux maîtriser le froid… et ça marche ! Maintenant, de leur propre aveu, c’est un passage de leur préparation qu’ils apprécient, au lieu de le redouter comme une « torture ».

 

Parallèlement vous développez aussi des ballades en montagne ?

 

Tu sais ce qu’on dit « trekking is the new yoga » (rires)… Oui c’est un truc que j’ai toujours fait mais je me suis rendu compte qu’ici tellement de gens ne vont jamais dehors, en tout cas pas dans le grand désert ou sur les montagnes. Pour te faire sourire, je me suis rendu au DEP pour obtenir les licences adéquates, et en demandant celle adaptée aux promenades en montagnes, la personne en charge me demande l’air très étonnée « but why do people would want to go trekking? » (mais pourquoi les gens auraient envie d’aller marcher en montagne ? ndlr)….

Finalement en fouillant, il m’a gentiment déniché une licence pour organiser des pic-nics en extérieur (rire) !!! Ce qui prouve bien que peu de gens s’y intéressent au fond. Omaima, cette amie rencontrée en train de courir par 45 degrés au Wadi Shawka, aujourd’hui propose à des groupes de femmes émiraties de s’initier à la marche dans le désert, les Wadis et les montagnes. Plus de 50% d’entre elles n’y ont jamais mis les pieds. Le pourcentage des expats est un peu plus bas mais pas tant que ça… Pour moi la montagne, ayant grandit en Suisse, c’est  une chose hyper facile et naturelle. Et d’ailleurs je préfère la montagne l’été que sous la neige, je préfère marcher que skier… j’ai fait mon service militaire dans les hélicoptères et pendant 7 ans je me suis occupé de formations en montagnes pour les recrues. Donc oui, on peut dire que je connais bien ça. Mais encore une fois, les infrastructures en Suisse pour pratiquer la marche en montagne sont très faciles : il y a des guides, des cartes, une signalétique et même les horaires des bus pour revenir le soir ! Bon ici on n’y est pas encore, mais il y a un certain enthousiasme. Moi aussi j’ai été surpris de découvrir ces hauteurs et ces montagnes parfois très raides et sauvages, on ne s’y attend pas. Il y a vraiment de tout… et tant mieux, car comme ça il y en a pour tous les niveaux : j’ai emmené des familles au complet comme des sportifs aguerris, des campements sur deux jours, des treks de nuit pour voir le lever du soleil ou des ballades faciles pour débuter… Et puis c’est toujours une occasion de respirer, je te l’ai dit non, trekking is the new yoga (rires) !

benoit Dubai trekking

 

 

Pour se renseigner en détail sur la méthode Wim Hof c’est ici 

 

Pour suivre Benoît et prendre rendez-vous c’est ici :

@cooloutbreathin

@hikeupbreathin

Benoit@endorphins.me

 

Rediffusion de notre article du 23 janvier 2021

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