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Bilan 2018, perspectives 2019 sur les marchés financiers

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Écrit par 3AO Patrimoine
Publié le 6 janvier 2019, mis à jour le 8 janvier 2019

Du temps pour comprendre et analyser….

 

1/ Les évènements politiques:

 

-       En France, les revendications des gilets jaunes affaiblissent notre président dans sa politique intérieure. Mais il possède néanmoins une majorité parlementaire et est protégé par l’absence d’élections le remettant en cause directement à court terme.

-       En Italie, un gouvernement qui prône un déficit jugé excessif par la commission européenne, accord trouvé après 2 mois de négociations serrées.

 

Pourquoi ? 

Deux pays, la France et l’Italie qui n’ont pas réussi à recréer autant d’emplois qu’ils en ont détruits lors de la crise financière de 2008 et qui a positionné sur le bord des ronds-points une myriade de laissés-pour-compte en France et fait le terreau des partis politiques extrémistes.

Contrairement aux Etats Unis, qui bien qu’initiateurs de cette formidable crise financière, ont su s’affranchir avec réactivité des contraintes politiques et financières que nous avons connues avec l’exécutif européen et favoriser, après la crise, une croissance vigoureuse génératrice d’emplois.

 

-      L’incertitude sur les modalités du Brexit, référendum manipulé par une classe politique, a mis en lumière l’incapacité de l’Europe à gérer le flux des migrants venus d’Afrique et du Moyen Orient et qui aujourd’hui, n’arrive probablement pas à accepter l’accord négocié par Theresa May, devenant un événement  anxiogène pour les marchés financiers.

 

-       Une Europe très difficile finalement à diriger puisque non unifiée…malgré les vœux de notre président Macron de renforcement de construction européenne. Sa crédibilité internationale est écornée, et le soutien reçu par l’Allemagne faible;

 

-       La crainte des Etats Unis de perdre son leadership mondial avec comme corollaire une guerre sans merci avec son ennemi chinois où tous les coups sont permis : augmentation considérable des droits de douane, arrestation du directeur financier du principal constructeur de téléphones, renégociation bilatérale des traités d’échanges… l’idée étant d’affaiblir la partie adverse y compris par une bataille numérique et digitale.

 

2/ les évènements économiques 

 

-       Ralentissement de la croissance :

-       En Europe,  en France 1,5% prévue en 2019 après 2,2% en 2018,

-       Dans les marchés émergents et tout particulièrement en Chine,  induisant une baisse de la demande en matières premières ce qui explique partiellement la forte baisse du prix du pétrole. 

Elément somme toute favorable permettant aux consommateurs finaux des gains de pouvoir d’achat et pour les entreprises une reconstitution des marges, si elles sont utilisatrices de dérivés pétroliers pour leur production ou si ses  équipes commerciales motorisées parcourent de nombreux kilomètres dans leurs tournées. Le prix du pétrole vient de passer de 76$ le 2 octobre à 48$ à ce jour soit une baisse de 37%en un trimestre.

 

-       Nous ne serions pas surpris que la Chine soit très réactive au premier trimestre 2019 pour contrer la baisse de sa croissance économique :

 

 

1.    Deuxième annonce en 1 mois de baisse du taux des réserves obligatoires des banques commerciales permettant d’offrir environ 200 milliards de crédits complémentaires aux agents économiques ;

2.    Probable mise  en place d’un programme de dépenses d’infrastructures, favorisant la croissance interne et dont l’Europe et les matières premières seraient bénéficiaires par ricochet.

 

3/ les évènements financiers :

 

-       Remontée des taux aux Etats Unis malgré les injonctions du président Donald TRUMP, insistant par tweets maladroits sur ce que la FED devait faire : Jérôme Powell a bien sur agi à l’inverse pour justifier l’indépendance de sa banque centrale ;

-       Diminution de la taille du bilan des banques centrales impliquant un retrait des liquidités mettant un terme à 10 ans d’expansion monétaire pour relancer la croissance.

Cependant, le président de la FED vient d’annoncer qu’il intégrerait dorénavant ce qui se passe sur les marchés financiers et non plus seulement uniquement les éléments économiques, pour tenir compte de sa politique monétaire, du jamais entendu d’un président de banque centrale….

-       La forte baisse des marchés financiers au dernier trimestre 2018 et l’avertissement d’Apple sur la baisse de ses prévisions de ses résultats, considéré  par de plus en plus de gérants comme un indicateur avancé de la croissance économique (sa capitalisation a baissé de 450 milliards de $ en un trimestre !), devrait rééquilibrer les forces autour de la table des négociations entre les américains et les chinois. Chacun a dorénavant intérêt à trouver une solution rapide. Donald TRUMP, ne pouvant pas se permettre de mettre son pays en récession en 2020, année où il voudra se représenter.

 

 

Tous ces points ont contribué à une année boursière extrêmement volatile avec des performances négatives quelle que soit la classe d’actifs (obligations ou actions, fonds prudents, fonds diversifiés…).

 

Cependant, les perspectives de croissance des entreprises sont en hausse modérée, mais en hausse malgré tout, et le niveau de valorisation des entreprises reste en deçà des moyennes historiques, sauf pour les USA.

Les baisses récentes et l’augmentation de la volatilité font apparaître des niveaux de valorisation attractifs dans certains secteurs pétroliers ou cycliques, et parfois avec une valeur en bourse inférieure aux actifs détenus par l’entreprise : BNP cote 0,6 fois ses actifs !

 

Nous estimons que malgré ce « wall of worries » (mur de craintes qui s’élève devant nous), la mise en place :

 

-       Dinvestissements programmés sur des actifs plus risqués, ou l’activation de l’option dynamisation de votre épargne : mise en place d’arbitrages automatiques du fonds garanti vers des fonds actions par exemple est un bon moyen de moyenner son prix d’acquisition et d’être investi lorsque l’horizon s’éclaircira. L’Italie a trouvé un compromis avec la commission européenne, par exemple.

 

-       Jumelés à des options d’écrêtages de plus-values sur les lignes les plus dynamiques ( à +10% par exemple ) et de Stop Loss relatif (vente de 100% de la ligne si le cours baisse de 5% par exemple) .

Il conviendra de vérifier avec votre conseiller la possibilité de mise en place des ces options au sein de vos contrats.

 

Nous pensons qu’il faut du temps pour analyser et comprendre…les contraintes auxquelles sont exposés les marchés financiers et avoir le courage de se ré-exposer sur des actifs risqués générateurs de performances lorsque la lecture des évènements politiques, économiques et financiers sera plus aisée.

Un dernier mot sur l’obligataire qui n’a pas du tout joué son rôle défensif cette année compte tenu de la remontée des taux d’intérêts, induisant une baisse du capital en 2018.

Cette remontée des taux va permettre  en 2019 d’obtenir un rendement supérieur sur les emprunts obligataires des entreprises à celui de 2018.

A titre d’exemple, voici les rendements actuariels, de certains fonds qui redeviennent intéressants après une année 2018 négative :

 

-       Keren Corporate, rendement actuariel de 6,70% à fin décembre 2018 (pour une duration courte de 2.4 années) ;

-       Tikehau 2022, rendement actuariel de 7,6% à fin décembre 2018 (duration de 3,9 ans) ; 

-       ODDO BHF Haut Rendement 2025, rendement actuariel de 5,78% (duration : 2,91 années) ;

-       Française Rendement Global 2025 6,92% (duration moyenne est de 5 ans);

 

-       Tikehau Crédit Plus, taux de rendement à maturité 3,98% à fin décembre 2018 avec duration moyenne de 1,5 an;

 

-       M&G Optimal Income,3.25% brut et duration de 2.1 ans

 

Reste malgré tout, le niveau de l’inflation (2% environ) qui demeure souvent bien supérieur au niveau des taux des emprunts d’Etats à 10 ans (Allemagne 0,21%, France 0,68%, USA 2,71% mais avec un risque de taux de change pour un investisseur européen).

Cela signifie que les revenus perçus sur des actifs très sécurisés comme les emprunts d’Etat ne couvrent pas l’inflation tout comme les fonds garantis des compagnies d’assurances (moins de 1,5% en 2018).

 

Il faut donc reprendre du risque et c’est dans cette optique que nous vous proposons la mise en place d’options pour réexposer vos actifs financiers.

Toute l’équipe de 3AO Patrimoine va mettre à profit ce début  d’année pour prendre le temps d'analyser les différents scénarios possibles, afin de continuer à vous accompagner en 2019 dans la gestion de votre patrimoine.

 

Cédric Marc :  cedric.marc@3aopatrimoine.com

Pierre Brière :  pierre.brière@3aopatrimoine.com 

 

 

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Publié le 6 janvier 2019, mis à jour le 8 janvier 2019

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