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ECOLOGIE – Le sable va-t-il disparaître ?

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Écrit par La Rédaction
Publié le 28 décembre 2017, mis à jour le 19 décembre 2016

A l'évocation du mot « sable » nous viennent à l'esprit des plages immaculées, bordées de cocotiers, dont les grains crissent sous le pied? Oui, mais les enjeux du sable sont loin d'être uniquement touristiques. Il est en fait une matière première indispensable à notre survie, qui, contre toute attente, est en passe de devenir une denrée rare? Voici pourquoi.

 

A quoi pourrait bien servir le sable, sinon à y poser notre serviette de bain pour bronzer face à l'océan ? Figurez-vous qu'il joue un rôle prépondérant dans bien des domaines de la vie quotidienne, dont on ne se doute guère. C'est par exemple lui qui sert à fabriquer le verre, des détergents, le papier, certains cosmétiques, nos voitures et même certaines composantes de nos ordinateurs, cartes de crédits et autres téléphones portables. Mais plus important encore, mélangé au ciment, il sert à construire nos logements? Nous comprenons maintenant l'importance capitale que joue le sable dans nos vies. 

Sauf que? Le sable vint à manquer. Comme pour beaucoup de ressources naturelles, nous avons puisé dans les réserves les plus accessibles, et devons aujourd'hui nous alimenter en sable depuis les fonds marins, procédé dont la technique est extrêmement coûteuse. Comment faire pour financer des projets de construction lorsque le sable vient à manquer ?

 

C'est le problème auquel Dubaï fait face actuellement, avec The World et ses 300 îles artificielles construites à l'aide de 150 millions de tonnes de sable, pour 14 milliards de dollars. 13 ans après le début de la construction, la plupart des îles sont toujours désertes, et The World est bien loin de ressembler au projet initial du groupe Nakheel. Qui plus est, l'érosion est telle que chaque île perd entre 10 et 40 centimètre de rivage chaque année? qu'il va falloir remplacer !

Lors de la construction de la Burj Khalifa, Dubaï a dû faire importer du sable?D'Australie ! Pourquoi importer du sable depuis l'autre but du monde lorsque l'on vit au milieu du désert ? Tout simplement parce que les grains de sable du désert sont trop lisses, alors que pour construire il en faut des plus grossiers, comme celui que l'on retrouve dans les fonds marins.

Une autre ville qui a bien besoin de sable, c'est la grande Singapour, dont la superficie a augmenté de 40% en 20 ans. Sauf que la ville, pour s'étendre sur la mer, aurait dragué illégalement du sable, notamment en Indonésie, où le dragage intensif fait des ravages : 25 îles ont déjà disparu de la surface de la terre à cause du commerce du sable !

Le sable est donc devenu une ressource très convoitée, dont le trafic illégal affecte tous les continents. Certains pays d'Afrique, d'Asie ou des Caraïbes voient leurs plages littéralement pillées par tonnes entières, livrées sur des chantiers de  construction de villes qui ont les yeux plus gros que le ventre.

Conséquence de ces actes : les plages de la planète rétrécissent de plus en plus, des îles disparaissent, faisant de certaines populations, comme les Maldives, des réfugiés climatiques? 

Des solutions existent, comme parvenir à optimiser les logements déjà existant (des millions de logements sont vacants dans beaucoup de pays), en recyclant les gravas des chantiers de démolition, ou la poudre de verre. L'utilisation d'autres matériaux comme le bois ou la paille pourraient être envisagées, ou une taxe imposée.

La montée des eaux liée au réchauffement climatique était déjà un sujet de préoccupation majeur, vient maintenant s'ajouter celui non mois préoccupant de la disparition du sable?

 

 

 

Publié le 28 décembre 2017, mis à jour le 19 décembre 2016

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