Vendredi 8 décembre, 18h30, salle de cinéma, Institut français.
Lumières Noires de Bob Swaim (2006 – 52’)
Du 19 au 22 septembre 1956, dans l'amphithéâtre Descartes de la Sorbonne, à Paris, le Premier congrès des écrivains et artistes noirs réunit une centaine d’éminents intellectuels venus d’Afrique, d'Europe, des Etats-Unis et de la Caraïbe pour débattre de la « crise de la culture négro-africaine ». Il s’inscrit dans la lignée des congrès panafricanistes organisés au début du XXe siècle à Londres, à New York, à Bruxelles et à Manchester. Il sera suivi du Deuxième Congrès international des Ecrivains et Artistes noirs à Rome (1959) et des Festivals mondiaux des Arts nègres à Dakar (1966) et à Lagos, (1977) en passant par le Festival Panafricain d’Alger (1969).
Dans son introduction, Alioune Diop déclare que « ce jour sera marqué d'une pierre blanche. Si depuis la fin de la guerre, la rencontre de Bandung constitue pour les consciences non-européennes, l'événement le plus important, je crois pouvoir affirmer que ce premier Congrès mondial des Hommes de Cultures noirs, représentera le second événement de cette décade ».
Le réalisateur explore les circonstances dans lesquelles s'est tenu ce premier congrès.
La Société africaine de culture (SAC) se constitue à l'issue du Premier congrès. Elle a pour mission « d'unir par des liens de solidarité et d'amitié les hommes de culture du monde noir, de contribuer à la création des conditions nécessaires à l'épanouissement de leurs propres cultures » et de « coopérer au développement et à l'assainissement de la culture universelle ».
Le réalisateur explore les circonstances dans lesquelles s'est tenu ce premier congrès. Alioune Diop, qui avait créé la revue Présence Africaine en 1947, en est, avec Léopold Sédar Senghor et Aimé Césaire, à l'origine. Frantz Fanon y participe.
Conversation avec Lucas Érin : Images d’archives
Les archives sont toujours conçues pour un à venir imprévisible et incertain. Elles n’existent qu’au regard d’une conservation. Les inscriptions et les impressions, notamment visuelles, ne concourent-elles pas tout autant à forger qu’à figer des évènements ? Voici une façon de reconsidérer la transmission.
PERFORMANCE
Ican Ramageli vit et travaille à Dakar. A l’instar de nombreux artistes sénégalais, il pratique la peinture, la vidéo, la photographie, la performance et la musique, sans hiérarchiser les médias. Membre du Laboratoire Agit’Art, il a notamment réalisé la vidéo Le Berger (35 min., 2013), conçu l’exposition et la performance Sans rien (2014), qui ont donné à un film éponyme (2015) et Regards sur la ville, dans le cadre de la manifestation Partcours 2015.