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Diminution du budget de l'AEFE - Appel à la grève au lycée Jean Mermoz

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Écrit par Lepetitjournal Dakar
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 6 janvier 2021

Alors que se tiendra, ce lundi 27 novembre, le conseil d’administration de l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Étranger (AEFE), les représentants des personnels du primaire et du secondaire, ainsi que les représentants des parents d’élèves du lycée français Jean Mermoz lancent un appel à la grève.

 

Ils suivent ainsi l’appel à une journée d’action lancé par les syndicats et organisations politiques afin de protester contre la baisse du budget de l’État alloué à l’AEFE.

Les personnels du lycée se mobilisent donc afin d’exprimer leur opposition à la disparition programmée sur 3 ans de 512 postes de titulaires, la diminution du budget de l'AEFE de 10% (alors que le budget de l'EN est un des rares ministère en augmentation), à la précarité des contrats ainsi qu’au risque de déconventionnement et de privatisation des établissements du réseau AEFE.

Le gouvernement a en effet annulé au mois de juillet dernier 33 millions d’euros de crédits sur le budget 2017.

 

À travers une motion intersyndicale (FSU, SNES, Sud, SGEN-CFDT) du lycée français Jean Mermoz de Dakar, votée en Conseil d’Établissement le 16 novembre 2017 et déposée par les représentants des personnels, ceux-ci « dénoncent les choix budgétaires présentés ce jour. Ces choix font peser une lourde charge sur l’école tout comme sur l’Établissement public AEFE, victime d'annulations de crédits à hauteur de 33M€ pour le budget 2017 en cours. Les personnels et les usagers, élèves et familles, en subissent de plein fouet les conséquences.

Sur l’ensemble du réseau : Les suppressions de postes de détachés (suppression programmée pour la rentrée 2018 de 80 postes d'expatriés et 100 postes de résidents, puis pour 2019 et 2020, de 66 postes d’expatriés et 100 postes de résidents chaque année) auront des conséquences graves sur l’encadrement pédagogique des établissements. Au delà, elles toucheront par voie de conséquence l’ensemble des personnels, par les blocages budgétaires sur toute revalorisation nécessaire des personnels de droit local, et aggraveront la situation relative aux plafonds d’emploi. Au total, ce seront donc 512 postes de titulaires supprimés sur 3 années, soit un dixième des postes de détachés enseignants, alors que la FSU demande depuis des années des ouvertures, pour répondre aux augmentations du nombre d'élèves dans le réseau et pour régler les situations des titulaires non-résidents ! 


La participation financière complémentaire (assise sur les frais de scolarité) pour les EGD et conventionnés passera de 6 à 9 % en 2018, puis 7,5 % en 2019. Même si un retour à 6 % est visé pour 2020, il a peu de chances d’être atteint. Ces charges sont très lourdes et pèseront sur les frais de scolarité, pénalisant encore plus les familles. 


Aucune subvention ne sera donnée aux établissements en 2018, sauf sur la sécurité et les protocoles pluriannuels d’investissement. 
Le choix de la suppression de crédit et de la contrainte budgétaire n’est pas le nôtre. Ses conséquences ne sont certainement pas, rappelons-le, notre vision d’un réseau d’éducation d'excellence et dynamique. Il contredit l’ambition affichée, qui ne doit pas se limiter aux seuls discours mais doit être suivie d’actes et de moyens pour les élèves, les personnels, et pour l’ensemble de la communauté scolaire du réseau. 
Pour notre établissement, concernant la carte des emplois à la rentrée 2018 : 3 postes de résidents seront fermés dont 2 au secondaire et au primaire. Les frais d’écolage vont donc augmenter et fragiliser certaines familles, le nombre de boursiers pourrait être amené à diminuer et la situation des personnels résidents sera précarisée. La qualité de l’enseignement au sein du lycée Jean Mermoz est clairement remise en cause, au primaire. Pour rappel, nous sommes passés de 100% de titulaires au primaire à 70% à la rentrée 2018. 
Les représentants du personnel au Conseil d’établissement du lycée Jean Mermoz, demandent au Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères d'intervenir dès maintenant pour réviser cet arbitrage et prendre effectivement en compte les besoins réels de l’Établissement public AEFE. 


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