

Une valse des entraineurs est à l'œuvre depuis le début de la saison en Bundesliga, l'occasion de faire le point sur les exigences d'un métier à risque au sein d'une ligue particulièrement compétitive.
On ne pourra sans doute même plus les compter sur les doigts d'une seule main avant la fin de la saison. Nous ne sommes qu'en décembre mais déjà 4 entraineurs de clubs majeurs de Bundesliga se sont fait limoger par leur hiérarchie à la suite de mauvais résultats. Il s'agit de Niko Kovac au Bayern Munich, Achim Beierlorzer au FC Köln, Sandro Schwarz du FSV Mainz ou encore dernièrement Ante Covic au sein du Hertha Berlin.
Le résultat comme facteur déterminant
Les exigences des directions de clubs de Bundesliga ne sont pas une légende. Intraitables en matière de résultats, elles ont le siège éjectable facile, et – pour rester dans la métaphore mobilière – favorisent un jeu de chaises musicales parfois difficile à suivre. Ainsi, Achim Beierlorzer se retrouve à Mayence en remplacement de Sandro Schwarz. Le Bayern Munich quant à lui semble s'accommoder de l'arrivée sur le banc de Hans-Dieter Flick, ancien adjoint de Joachim Löw au sein de la sélection allemande qui assure l'intérim sur le banc, dont la rigueur tactique et les bons rapports qu'il entretient avec les joueurs suffiront peut-être à convaincre Karl-Heinz Rummenigge, président et figure historique du club bavarois.

Tout va de plus en plus vite, notamment dans le football, et la notion de performance contraint les entraineurs à une précarité croissante ; chaque match devient décisif et conditionne la situation professionnelle des entraineurs à très court terme.
Lucien Favre, l'entraîneur suisse de Dortmund sous le feu des critiques durant tout le mois de novembre a lui-même sauvé sa peau en un match étriqué contre le Hertha Berlin (2-1) lors de la 13ème journée de Bundesliga.
Cette année, il existe une forte densité en haut de tableau de la Bundesliga et une incertitude rare dans l'issue du championnat généralement dominé par le Bayern Munich ce qui fébrilise l'ensemble des dirigeants de clubs.
Une confiance particulière en la jeunesse
Si le résultat demeure un facteur très important pour les directions de clubs, celles-ci sont cependant enclines à faire confiance à des entraineurs peu expérimentés, jeunes voire très jeunes pour la profession. Ainsi, Marco Rose, 43 ans seulement, porte sur ses épaules la place de leader de M'gladbach après seulement deux années fructueuses à la tête du banc du RB Salzburg. La Bundesliga est réputée être un des championnats permettant le plus de passerelles entre équipe de réserve et équipe fanion à l'image de Florian Kohfeldt, 37 ans, désormais à la tête du Werder de Brême. Essoreuse pour certains, tremplin pour d'autres, la ligue allemande réserve assurément des surprises au-delà des enjeux sportifs qui la différencie de la frilosité caractéristique de la Ligue 1 en matière de recrutement managérial.