Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

REVUE DE PRESSE - Les réactions allemandes au Brexit

Écrit par Lepetitjournal Cologne
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 26 juin 2016

Brexit, le jour d’après. Les Britanniques ont voté ce jeudi 23 juin pour sortir de l’Europe. Les résultats, tombés vendredi matin, ont provoqué un séisme médiatique et politique. En France, tous les grands journaux ont titré sur ce désaveu de l’Europe par 51,9% des anglais. Lepetitjournal.com/cologne vous propose une revue de presse des journaux allemands. 

La réaction de Michael Bröcker du Rheinische Post : "Oh, my God ! L’Europe, dans laquelle nous nous sommes réveillés ce vendredi, a changé. Les Britanniques quittent l’Union européenne. Ce qui ne devait pas arriver, arriva. Ce qui ne pouvait pas arriver, s’est produit. Les dirigeants européens ont essayé d’être forts, ont déclaré le processus de sortie comme bien ordonné et l’orientation politique intacte. Pourtant, la cassure est bien visible. L’Union européenne est entrée dans sa crise la plus profonde. Alors il est vrai que la séparation prendra encore un certain temps, mais elle est de toute manière irréversible. Et maintenant ? De ce choc, le club des 27 doit désormais être auto-critique, mais une réaction de confiance en elle-même doit en naître. Le Brexit comme chance pour un nouveau départ".

Pour Joachim Franck du Kölner Stadt-Anzeiger, "le plus gros échec de l’Europe était éventuellement une possibilité de penser que l'hypocrisie intellectuelle était une option. Ce n’est pas un hasard si l’expression Brexit s’est formée sur la formule du Grexit. Maintenant, nous le reconnaissons : le jeu est fini. Après la fin de la routine, la question se posera de ce que signifie l’Europe pour nous, à quel point elle est vitale pour notre vie. À la formule « l’Europe nous a apporté la paix et la prospérité », aucune garantie n'était liée. Les indices d’une date d’expiration sont nombreux. La jeunesse du continent n’a pas mérité que les catastrophes du passé soient reflétées par les échecs de l’Europe"

Pour le Tagesspiegel, "que David Cameron soit apparu fatigué mais serein devant la presse, peut s’expliquer comme cela : il pense avoir fait toute la lumière sur l’attitude britannique envers l’Union européenne. Le référendum ne concernait pas seulement l’aliénation à Bruxelles, mais aussi de celle de Westminster, et de la méfiance envers les élites politiques. Le référendum a donc permis autre chose : faire la lumière sur les faiblesses de la démocratie britannique".

D’après le Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung, "on ne peut plus faire carrière chez les britanniques conservateurs depuis deux décennies, sans rabaisser l’Union européenne à un pouvoir étranger. C’est ce qu’a fait Cameron pendant des années. Et c’est ce qui est la raison du Brexit. L’UE n’a pas de déficit de légitimité, elle a tout simplement des adversaires déterminés et imperturbables ".

Pour Dirk Schumer du journal Die Welt, "l’Europe aurait besoin d’une réforme de tout son corps : un resserrement de son processus de décision, une simplification des institutions, la fin des procédures non démocratiques qui renforcent le Parlement. Mais surtout : la fin de ces manigances des capitales nationales pour ensuite faire porter le chapeau à Bruxelles ». Et de conclure que par ce vote, les Britanniques ont aussi désapprouvé les initiatives individuelles d’Angela Merkel.  

Emilie Kauff (www.lepetitjournal.com/cologne) Lundi 27 juin 2016

Enregistrer

logofbcologne
Publié le 26 juin 2016, mis à jour le 26 juin 2016

Flash infos

    Pensez aussi à découvrir nos autres éditions