Dans la perspective des prochaines élections législatives (à partir du 27 mai en ligne, 5 et 19 juin 2022 dans les urnes), lepetitjournal.com est allé à la rencontre des candidats dans chaque circonscription des Français de l’étranger.
Jérôme Segal, candidat à la 7e circonscription pour le Parti Animaliste a répondu à nos questions.
Pourquoi avez-vous souhaité vous présenter aux prochaines élections législatives ?
J'ai souhaité me présenter aux prochaines élections législatives car depuis environ 5 ou 6 ans j'ai découvert l'importance de la cause animale et ses liens avec beaucoup d'autres sujets, comme le dérèglement climatique, le sexisme, le racisme ou les pandémies de zoonoses.
Universitaire franco-autrichien, je suis engagé plus concrètement pour que nous considérions sur de nouvelles bases notre rapport aux animaux. Ayant vécu sept ans à Berlin et étant installé depuis déjà dix-huit ans à Vienne, au cœur de l'Europe centrale, j'ai pu prendre du recul par rapport à la France, m'inspirer de ce qui fonctionne à l'étranger. Ces trois dernières années, j'ai publié trois livres en lien avec la cause animale, dont l'un a déjà été traduit en allemand. Si mon emploi est à Paris au sein de la Sorbonne, je prends toujours soin d'aller au sein de notre circonscription à la rencontre des citoyennes et citoyens : parfois directement, sous formes d'interventions ou conférences, parfois sous forme numérique, notamment avec le blog que j'ai ouvert dès 2008.
Quel est votre rapport avec cette circonscription ?
J'y vis depuis plus de vingt-deux ans, avec une brève interruption de quatre ans lorsque je suis devenu maître de conférences dans une université parisienne. J'ai vécu 7 ans à Berlin, déjà 18 à Vienne, mais je connais aussi bien la Pologne et d'autres pays de cette circonscription.
En quoi votre parcours est-il marqué par les préoccupations des Français de l'étranger ?
Dans cette circonscription j'ai été tour à tour étudiant, fonctionnaire détaché, enseignant, chômeur, chercheur, parent d'enfants scolarisé à la fois dans les systèmes locaux et dans le réseaux des établissement français... et avant tout européen. Je connais donc bien les préoccupations des Français.es de l’étranger.
Comment voyez-vous le mandat de député ?
Il s'agit essentiellement de développer des lois qui servent à toutes et tous, en prenant conscience que les animaux humains doivent aussi avoir des droits. Le parti animaliste est le plus à même de fédérer les bonnes volonté dans ce domaine, au-delà des clivages usuels. Par ailleurs, si j’étais député de ma circonscription, j'aurai une oreille attentive aux besoins et préoccupations de Français.es établis dans ces pays.
Quels sont, selon vous, les défis qui attendent les Français de votre circonscription ?
Le pouvoir d'achat, la guerre en Ukraine et le dérèglement climatique.
Comment est organisée votre campagne et qui sont vos soutiens ?
Elle s'organise en concertation avec le bureau du parti animaliste des candidats d'autres circonscriptions.
Quels sont les axes de travail que vous souhaitez mener à bien si vous êtes élu ?
Tout ce qui relève du programme du Parti animaliste :
Parmi ce qui me tient personnellement à coeur : éduquer à l'éthique et au respect de l’autre.
Cela signifie aussi :
- développer dans tous les programmes scolaires et dans toutes les filières un enseignement d'éthique animale
- préserver le milieu scolaire de l'intrusion, directe ou indirecte, de représentants d'intérêts privés (lobby de la viande ou de la chasse)
Je souhaite aussi développer les filières d’avenir :
- aides à la reconversion massives pour les éleveurs qui passent à la culture de fruits, légumes ou légumineuses. Tel qu’il est formulé dans le programme : "Aider et accompagner la reconversion des éleveurs des élevages intensifs et industriels, et de tous les éleveurs souhaitant quitter l'élevage et se diriger vers des filières végétales (rachat de leur dette par l'État, formation, emprunt à taux 0 %, aide à l'accès aux terres...)"
Il s’agit aussi d’éviter les pandémies tout en luttant contre le dérèglement climatique.
Réduire, en France, la production et la consommation de protéines animales de 50 % en 5 ans.
Un point final crucial : se divertir sans faire souffrir
- Interdire la corrida et les combats de coqs
- Interdire la chasse
- Interdire la détention d'animaux dans les cirques et autres spectacles
Quel bilan dressez-vous du mandat du député sortant ?
Aucune efficacité, personne ne le connaît, il n'a été que rapporteur d'obscures missions demeurées inconnues du public. Il a fait partie de tous ces députés au doigt et à l'œil pour servir la majorité présidentielle. Bien que rapporteur de la diplomatie culturelle et d'influence française, il a laissé celle-ci péricliter sur notre zone.