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ENVIRONNEMENT - Surcyclage, la nouvelle tendance fait son chemin à Cologne

On connaissait tous le recyclage, voici le surcyclage ou upcycling. Né dans les années 90 aux États-Unis, ce concept moins énergivore que le recyclage tend à donner à un objet une nouvelle vie en le transformant en un objet de qualité et d’utilité supérieurs. On recycle donc par le "haut" en créant une pièce unique, écologique, revisitée et moins gourmande en énergie. Veste, ceinture, sac à main, manteau, mobilier ou œuvre d’art, infinies sont les alternatives pour offrir aux objets une seconde vie. Lepetitjournal.com/Cologne est allé à la rencontre de deux magasins colonais adeptes de cette nouvelle tendance.

 

Kiss the Inuit
Kiss the Inuit – Schillingstrasse 11

 

Ouverte depuis maintenant cinq années, la petite boutique située non loin de Hansaring est principalement composée de vêtements organic ou fairtrade, mais elle propose néanmoins quelques pièces surcyclées. Que ce soit pour homme ou femme vous devriez trouver ici votre bonheur.

 

 

Les marques surcyclées présentées dans ce magasins sont principalement la marque allemande Recyclist Worshop (T-Shirt en photo) ainsi que la marque estonienne Reet aus (pantalon en photo).

Reet Aus

 

Des pièces de la marque emblématique de l’Upcycling Freitag sont aussi proposées aux clients, comme des pantalons pour hommes notamment. Vous avez forcement un jour croisé ces sacs, fabriqués à partir de bâches de camions, pensés pour être hydrofuge et super résistants, adaptés au climat du nord de l'Europe. Chaque sac est unique, les produits utilisés sont une bâche de camion, une ceinture de sécurité pour la bandoulière, et une vieille chambre à air pour les coutures. 

Si c’est beau, bio, fairtrade ou upcyclé, il faut reconnaitre que les prix ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Par exemple, il faut compter entre 30euros et 50euros pour un T-Shirt et à peu près 100euros pour une chemise, un pull ou un pantalon. Les sacs Freitag varient quant à eux entre 150 et 290 euros. C’est ce qu’il vous en coûtera pour être un consommateur responsable.

 

Kleidsam – Stammstraße 43 - Ehrenfeld

Kleidsam
Si la boutique précédente ne possédait que quelques pièces upcyclées, celle-ci en est entièrement et uniquement composée.

Amba Urbach a ouvert ce magasin il y a 2 ans. Formée au design à Florence en Italie, elle exporte par la suite son savoir-faire à Ehrenfeld où elle décide de se consacrer au Upcycling, dans sa boutique Kleidsam. Depuis les commandes sont nombreuses. Vous pouvez retrouver son interview pour WDR ici.

 

Kleidsam
Kleidsam
En plus de la partie vente et des commandes des clients, elle propose aussi des cours de couture. C’est ici que Petra a étudié le surcycling. 

Ce jour-ci,c’est Petra qui nous reçoit dans le magasin. Récemment employée, elle nous explique qu’il lui faut parfois jusqu’à 6 pièces différentes pour en réaliser une nouvelle. Les pièces ont des origines très diverses : des couvertures militaires, des nappes, des draps, des sacs postaux, etc.

 

Sac Kleidsam
Ce sont les gens qui les apportent, ils n'ont plus d'utilité mais ne peuvent se résoudre à jeter ces pièces. Pour améliorer certaines pièces, il faut souvent compter de nombreuses heures de travail, ce qui peut expliquer les prix parfois élevés, certaines pièces allant de 69 euro à 690 euro. Mais pour l’ensemble, les prix restent accessibles si on prend en compte la main d’œuvre non délocalisée, le temps de travail passé à confectionner une pièce, l'aspect unique ou encore la durabilité du produit.

Chez Kleidsam, les pièces sont principalement destinées aux femmes de tous âges.  

Kleidsam


Dans cette nouvelle tendance, il est comme partout question de choix et de renoncements. Certes les boutiques comme Zara, H&M ou Primark proposent des prix imbattables. Mais pour arriver à ces prix là, il a fallu faire des concessions souvent au détriment de l'employé. Dans le surcycling ou upcycling, chacun trouve son intérêt. Les objets auxquels une nouvelle vie est proposée, les travailleurs du secteur qui travaillent sur une nouvelle tendance, en cohérence avec la réalité environnementale et les clients qui, bien que les prix soient parfois élevés, agissent en consommateurs responsables. 



Benjamin Hardy (www.lepetitjournal.com/Cologne) Mardi 5 Avril 2016

 

 

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logofbcologne
Publié le 4 avril 2016

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