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L'Electricité indienne au coeur des préoccupations de demain

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Écrit par Capucine Canonne
Publié le 17 février 2020, mis à jour le 19 décembre 2023

Le problème en Inde n’est pas l’électricité…mais plutôt sa gestion. Coupures fréquentes, courant capricieux, certaines villes ont beaucoup de mal à satisfaire tous les habitants. Et, en toile de fond, le besoin croissant d’électricité pose un grand problème environnemental.

Sur le site de Chennai accueil, à la page « choisir son logement », on peut lire : « ce qu'il faut vérifier impérativement : le générateur ». Un conseil à prendre très au sérieux, car, en Inde ce système que seuls les plus aisés peuvent s’offrir, devient le meilleur allié d’une vie paisible. Ici le problème n’est pas l’électricité, mais plutôt parfois… son absence ! En effet, les coupures sont courantes, de jour comme de nuit, et généralement sans prévenir. Quand l’électricité s’arrête, le générateur [dispositif permettant de produire de l'énergie électrique à partir d'une autre forme d'énergie, le gazoil généralement] prend le relai. Cette grosse boîte peu esthétique fonctionne en automatique ou en manuel et peut être aussi efficace que bruyante.

 

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Mais pourquoi l’électricité est-elle si capricieuse ?

D’abord la gestion de l'eau*. Distribuer de l'eau à toute une ville nécessite une forte consommation d'électricité, dû au système de pompage. Face à cela, certaines villes agissent. A titre d'exemple l'été dernier, Bangalore délivrait de l'eau qu'un jour sur deux à ses habitants. Cela convenait et les usagers s’organisaient. Il y a ensuite la chaleur. Pour l’affronter, les habitants achètent des climatiseurs ou ventilateurs qui tournent à plein régime et parfois le réseau indien n’est pas capable de fournir tout le courant demandé. Par exemple, en été, près de la moitié de l’électricité de New-Delhi est consommée pour refroidir les habitations !

*note d'un lecteur à ce propos que lepetitjournal.com Chennai relaye ici : En effet, une partie de l'électricité est consommée pour pomper l'eau potable. Plus de panneaux solaires permettront de produire plus d'électricité. Seul hic : il faudra les laver régulièrement, dans des environnements urbains très polluants. Donc avec de l'eau, pompée par de l'électricité ! Cercle vicieux... Ainsi le métro de Delhi, propulsé théoriquement par de l'énergie solaire, souffre de l'irrégularité de la production liée à la saleté de l'air.

Une préoccupation nationale et des initiatives pour l’avenir

Ainsi, en toile de fond, le besoin croissant d’électricité pose un grand problème environnemental. Si on peut s’habituer à l’idée de ne pas avoir le courant de manière homogène au quotidien, on ne peut se faire à l’idée que toute cette consommation a de graves conséquences sur la planète.  Pour pallier à cela, le gouvernement s’est engagé lors de la COP21, à développer les énergies renouvelables d'ici 2030; concrètement, ces énergies devront représenter 40 % de son électricité d’ici là. De multiples initiatives sont mises en place, comme l’aéroport International de Cochin (au Sud de L’Inde), qui est aujourd’hui entièrement alimenté par des panneaux solaires. Bravo !

Et qui sait, ces initiatives permettront aussi sans doute de voir un jour disparaître les installations électriques parfois très impressionnantes dans les rues (ici de Chennai) !

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