Le 13 septembre dernier, le directeur de l'école Molière de la mission française à Casablanca a motivé un refus d'embauche à une femme marocaine portant le voile "pour des raisons religieuses" selon le principe de laïcité de l'école française.
En effet, depuis le 9 septembre dernier, une charte de laïcité a été dévoilée par le ministre français de l'Education, Vincent Peillon, comportant 15 articles. Dans son article 11, il est stipulé que "les personnels ont un devoir de stricte neutralité : ils ne doivent pas manifester leurs convictions politiques ou religieuses dans l'exercice de leurs fonctions". L'article 13, quant à lui, énonce que "nul ne peut se prévaloir de son appartenance religieuse pour refuser de se conformer aux règles applicables dans l'Ecole de la République".
Mais cette décision fait polémique et les avis sont partagés quant à la règle à adopter. Faut-il appliquer les règles de laïcité au sein d'un établissement français au Maroc ? Ou faut-il se référer à cette autre règle selon laquelle l'Islam est la religion d'Etat ?
Le sujet est brûlant et selon le journal Yabiladi, le directeur aurait "reçu des lettres de menaces et des forces de police auraient même été placées devant l'école pour assurer sa sécurité".
Lorraine Pincemail (www.lepetitjournal.com/casablanca) Jeudi 26 septembre 2013
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