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La hausse des prix du poisson due à des intermédiaires "malhonnêtes"

La hausse des prix du poisson au Maroc est due à des intermédiaires "malhonnêtes" - Olivier DelagardeLa hausse des prix du poisson au Maroc est due à des intermédiaires "malhonnêtes" - Olivier Delagarde
Écrit par Olivier Delagarde
Publié le 8 juin 2018, mis à jour le 21 juin 2018

La hausse des prix du poisson due à des intermédiaires "malhonnêtes"

 

CONSOMMATION - La Fédération des chambres des pêches maritimes a attribué la hausse des prix du poisson, durant le mois de Ramadan, aux pratiques de certains intermédiaires, appelant les autorités publiques à mobiliser les mécanismes de contrôle pour lutter contre la spéculation dans les prix des produits alimentaires de base.

 

La Fédération a affirmé, dans un communiqué parvenu jeudi à la MAP, que « les propriétaires de bateaux de pêche ne sont pas responsables de cette hausse et que les prix sur les marchés de gros du poisson dans les ports de pêche n’ont connu aucune augmentation significative au cours des derniers mois ».

 

Des intermédiaires « peu scrupuleux »

Selon la Fédération, la flambée des prix est principalement due aux intermédiaires peu scrupuleux du commerce du poisson « qui s’adonnent à des pratiques malhonnêtes, en monopolisant ces marchandises et profitant de ces occasions, où la demande est si élevée, pour augmenter le prix aux dépens des consommateurs et des armateurs des bateaux de pêche ».

 

« Les propriétaires de bateaux de pêche sont contraints, par la loi, de vendre leurs produits dans les ports par l’entremise de l’Office national des pêches », a précisé la même source, assurant que le prix des sardines varie entre un montant minimal de 3 dirhams et maximal de 8 dirhams, et ce avant et durant le mois sacré. La Fédération a appelé les autorités publiques à « protéger les consommateurs contre l’avidité de certains intermédiaires dont le seul souci est de faire rapidement des profits aux dépens du citoyen » et leur a demandé de « mobiliser tous les mécanismes de contrôle pour lutter contre le monopole et la spéculation sur les produits alimentaires ».

 

« Laisse-le pourrir »

Depuis quelques jours, une nouvelle campagne de boycott du poisson a été lancée sur les réseaux sociaux avec deux hashtags, #خليه_يخناز (“laisse-le pourrir”) et #خليه_يعوم (“laisse-le nager”) pour condamner la flambée des prix du poisson depuis le début du ramadan, notamment des sardines, dont certaines seraient vendues entre 20 et 30 dirhams le kilo.

 

« Nous avons constaté, en tant qu’association, que les prix du poisson ont enregistré une hausse au début du mois sacré. Le prix des sardines atteint à Casablanca 20 dirhams le kilo et à Fès, il est de 25 dirhams. C’est relativement cher par rapport à la normale », a indiqué au HuffPost Maroc Ouadi Madih, président fondateur de l’association de protection des consommateurs à Casablanca, Uniconso.

 

Pour les députés de l’opposition, ce nouveau boycott est le résultat de « l’inaction » du gouvernement. Selon Mohamed Chourourou, président du groupe parlementaire du PAM à la Chambre des représentants, le gouvernement doit fixer des plafonds des prix. « Le poisson, une fois arrivé au port, est accaparé par des intermédiaires/spéculateurs qui déterminent les prix à leur guise et se partagent le pactole. Il faut que le gouvernement intervienne pour arrêter cette anarchie », a-t-il indiqué.

 

(Avec le HuffPost Maroc https://www.huffpostmaghreb.com/maroc et MAP)

 

 

olivier delagarde lepetitjournal.com casablanca rabat
Publié le 8 juin 2018, mis à jour le 21 juin 2018

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