Dans la perspective des prochaines élections législatives (à partir du 27 mai en ligne, 5 et 19 juin 2022 dans les urnes), lepetitjournal.com est allé à la rencontre des candidats dans chaque circonscription des Français de l’étranger.
Samira Herbal, candidate à la 9ème circonscription pour l'Union des Centristes et Ecologistes a répondu à nos questions.
Pourquoi avez-vous souhaité vous présenter aux prochaines élections législatives ?
L'Union des Centristes et Ecologistes propose des solutions écologiques, sociales et économiques pragmatiques dans le débat politique français et lorsque l'UCE m'a proposé de présenter ma candidature j'ai accepté l'investiture dans la 9ème circonscription des Français établis hors de France (Maghreb et Afrique de l'Ouest). Je me suis récemment engagée en politique par conviction car elle est de mon point de vue le meilleur levier pour faire évoluer et transformer notre pays. Je considère par ailleurs que l'intérêt général est au-dessus de toute considération partisane. C'est dans cet état d'esprit que je me présente aux législatives 2022 car je veux une société meilleure et inclusive, consciente des enjeux écologiques, socio-économiques et sociétaux. Mère de famille, j'ai l'intime conviction que nous devons, tous les jours, construire une société où nos enfants pourront s'épanouir. Déjà notre jeunesse est consciente des enjeux écologiques, climatiques et sociaux. Je suis fière de son engagement.
En me présentant pour être élue députée, je veux représenter les Françaises et les Français établis hors de France dans l'hémicycle car ils ont besoin de voir leurs préoccupations au cœur des débats. Je veux porter leur voix au sein de l'Assemblée nationale pour répondre aux difficultés rencontrées. Leurs problèmes doivent être entendus et traités. J'ai moi-même vécu à l'étranger et je connais de nombreux Française et Français qui y vivent qui me font part de leurs difficultés.
Quel est votre rapport avec cette circonscription ?
Je suis très attachée à cette région qu'est le Maghreb et l'Afrique de l'Ouest. J'aime ses habitants, ses paysages multiples et sa culture riche et diverse. J'y ai mes attaches, ma famille. Mes parents sont originaires d'Algérie et j'y suis moi-même née, à Oran plus exactement. J'y ai d'ailleurs également vécu quelques temps. Tarek Sassi, mon suppléant est lui originaire du Maroc et tout comme moi il a un lien privilégié avec la circonscription où il a également vécu.
En quoi votre parcours est-il marqué par les préoccupations des Français de l'étranger ?
Mon parcours est marqué par les préoccupations des Française et Français de l'étranger car je connais leurs préoccupations. Loin de leurs familles, de leurs proches, de leurs repères, ils sont soucieux de leur avenir et de celui de leur famille ou de leur entreprise. Leurs principales difficultés résident à titre personnel dans l'éducation des enfants, l'accès aux soins, la retraite ou la protection sociale et dans la coopération économique ou la fiscalité pour les entreprises exportatrices ou localement implantées. Le besoin de proximité est prégnant. Il est nécessaire de mettre à leur disposition des services publics pérennes.
Comment voyez-vous le mandat de député ?
Un des rôles du député est de représenter les citoyens et citoyennes qui l'ont élu. Au sein de la 9ème circonscription, je m'engage à être au service de nos compatriotes pour les 5 ans à venir. Je travaillerai à leurs côtés pour défendre leurs droits à l'Assemblée nationale et intercèderai localement. Je serai à l'écoute de leurs préoccupations et je serai leur véritable porte-parole au sein de l'hémicycle. J'initierai et soutiendrai les idées et les projets avec lucidité dans l'intérêt général et avec détermination.
Je serai également une députée de proximité. Mon objectif est de rompre leur solitude et ce sentiment d'être livré à soi-même loin « du pays ». Je viendrai régulièrement à leur rencontre sur le territoire d'accueil. J'entretiendrai une véritable relation interpersonnelle et communautaire au sein de la circonscription. Je maintiendrai un lien régulier avec la circonscription en me déplaçant, mais également grâce aux réseaux sociaux et les moyens de communication numérique.
Quels sont, selon vous, les défis qui attendent les Français de votre circonscription ?
Les défis qui attendent les Françaises et les Français de ma circonscription sont pluriels. Je sais leurs difficultés dans un monde en tension et constant mouvement. Les crises économiques et sanitaires ainsi que les enjeux climatiques et écologiques nous enseignent que de graves difficultés peuvent surgir où que nous soyons et qu'il faut y faire face collectivement. La question du réchauffement climatique et les conséquences sur ce territoire sont d'autant plus importantes. Les catastrophes naturelles et les conflits, causes de migration et de pauvreté nous le rappellent quotidiennement. Comme je l'évoquais précédemment nous devons œuvrer toutes et tous ensemble pour construire une société où nos enfants pourront s'épanouir dans un monde où il fera bon vivre.
De manière plus pragmatique, les expatriés ont besoin d'être très bien représentés. La crise sanitaire a démontré que la nécessité de proximité était primordiale. Des services publics de proximité accessibles et permanents sont impératifs pour répondre aux démarches administratives courantes, entrepreneuriales, éducatives, fiscales ou sociales.
Comment est organisée votre campagne et qui sont vos soutiens ?
Outre l'UCE et son équipe, je suis entourée d'une équipe avec une expérience politique et associative importante. Cette campagne s'enrichit du soutien et des échanges avec des personnalités qualifiées, des associations ou des Françaises et Français établis hors de France.
Quels sont les axes de travail que vous souhaitez mener à bien si vous êtes élu ?
Une fois élue députée, je travaillerai sur les différents axes de mon programme ; à savoir : les droits sociaux, l'accès à l'enseignement, la compétitivité des entreprises, leur fiscalité et l'accès aux services publics.
D'un point de vue social, donner accès aux soins aux expatriés à un moindre coût. La santé doit être préservée. Des solutions doivent être apportées pour les expatriés en difficulté. Autre point important : la retraite et sa liquidation lorsque l'expatrié a travaillé dans plusieurs pays et relève de différents régimes. Cela devient le parcours du combattant.
L'enseignement français doit garder son prestige. A cette fin, en tant que députée, je veillerai à son amélioration, à la réduction de son coût pour un accès au plus grand nombre, à la mise en place de bourse pérenne pour les familles en difficulté en demandant l'augmentation des crédits dédiés dans le cadre de la loi de finance. Les moyens financiers dédiés à l'enseignement doivent être augmentés pour offrir un enseignement de qualité.
Par ailleurs, la compétitivité des entreprises françaises implantée dans le territoire ou en métropole doit être soutenue. L'entreprenariat contribue indéniablement au développement économique et au rayonnement de la France. Dans cette perspective, je veillerai à l'accompagnement des entrepreneurs en concertation avec les services économiques chargés de participer à leur implantation sur le territoire d'accueil et les autorités locales pour répondre au plus juste aux entrepreneurs.
De plus, pour faciliter les démarches administratives, entrepreneuriales, éducatives, fiscales ou sociales, je m'engage à faciliter l'accès aux services consulaires (guichet et numérique) et services publics en général.
Enfin, mon objectif est d'abord de contribuer à leur mieux vivre et de régler leurs difficultés pour faciliter leur quotidien, veiller à défendre leurs intérêts tout comme les protéger et améliorer leur vie sur place et faciliter leur retour lorsqu'ils le projettent.
Quel bilan dressez-vous du mandat du député sortant ?
C'est aux électeurs de dresser le bilan du député sortant.