Le 27 février, Emmanuel Macron a déclaré vouloir continuer à “avancer” avec le Maroc, malgré les tensions en place. Les différends entre les deux pays avaient escaladé ces derniers mois suite à une décision du parlement européen et à l’extradition de Sébastien Raoult.
Lors d’un discours consacré à la politique française en Afrique, Emmanuel Macron a déclaré ce lundi 27 février, que la France continuerait à “avancer” pour améliorer ses relations avec le Maroc.
Pour rappel, l’ambassadeur marocain auprès de la France avait été rappelé par le roi du Maroc le 19 janvier 2023. Si le Maroc affirme que ce n’est qu’une question de cumul de mandats de la part de l’ambassadeur, le timing de ce rappel est intervenu dans un contexte européen bien plus compliqué.
L’escalade des tensions entre la France et le Maroc
Le 19 janvier 2023, le parlement européen adoptait un texte demandant aux autorités marocaines de “respecter la liberté d’expression et la liberté des médias” tout en accordant “un procès équitable” aux trois journalistes emprisonnés au Maroc. Le même texte accusait aussi le pays d’utiliser “des allégations d’agressions sexuelles pour dissuader les journalistes d’exercer leurs fonctions”, remettant en cause le droit des femmes. Le Maroc, très en colère face à cette décision du parlement européen, a décidé de reconsidérer ses relations avec celui-ci.
Autre source de tensions: le cas de Sébastien Raoult. Ce jeune Français accusé d’espionnage par le FBI avait été arrêté au Maroc et extradé vers les Etats-Unis par le royaume. Une nouvelle action qui avait semblé faire escalader les tensions entre les deux pays.
Emmanuel Macron, veut tout de même “avancer” avec le Maroc
Lors d’une conférence où il abordait la politique française en Afrique, le président de la République a déclaré, malgré les “polémiques”, vouloir “avancer” même si “la période n’est pas la meilleure”. Avant d’ajouter “Le roi le sait. Nous avons eu plusieurs discussions, il y a des relations personnelles qui sont amicales.”
Quant aux tensions entre le pays nord-africain et le parlement européen, Emmanuel Macron a annoncé «Il y a, après, toujours des gens qui essaient de monter en épingle des péripéties, des scandales au Parlement européen, des sujets d'écoute qui ont été révélés par la presse». En ajoutant qu’il était “profondément préoccupé” par «les allégations selon lesquelles les autorités marocaines auraient corrompu des députés au Parlement européen». Une façon pour le président de tendre la main au Maroc? L’avenir nous le dira.