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M'jid El Guerrab : "Je suis la parfaite synthèse de cette circonscription"

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Écrit par Lepetitjournal Casablanca
Publié le 28 mars 2023, mis à jour le 28 mars 2023

Dans la perspective des prochaines élections législatives partielles, lepetitjournal.com est allé à la rencontre des candidats dans les circonscriptions des Français de l’étranger concernées. M'jid El Guerrab, candidat à la 9ème circonscription sans étiquette a répondu à nos questions. 

Les Français résidant au Maghreb et en Afrique de l’Ouest voteront sur place au premier tour le dimanche 2 avril et le deuxième le dimanche 16 avril. En ligne, les votes se déroulent plus tôt, du 24 au 29 mars pour le 1er tour et du 7 au 12 avril pour le 2e. 

 

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Comme je le répète souvent, je suis un authentique Berbéro-Cantalou, un parfait concentré de l’Atlas et du Massif Central, deux magnifiques massifs montagneux avec la Méditerranée pour trait d’union. Marié à une ressortissante algérienne et père de deux formidables enfants, je pourrais également dire que je suis un exemple parlant de la méritocratie républicaine, idéal qui m’a chéri, qui m’a permis d’accéder à de belles études supérieures, notamment à l’IEP d’Aix en Provence et de faire de moi l’ancien député de la plus belle circonscription du monde.

Pourquoi avez-vous souhaité vous présenter aux prochaines élections législatives ?

Tout simplement parce que les défis qui s’y présentent sont exceptionnels et sans nuls autres pareils en France et à travers le monde. J’y fus le député pendant 5 années, période durant laquelle j’ai pu faire avancer un certain nombre de sujets relatifs à l’éducation, à la santé, à la coopération ou encore l’économie. Le tout dans un contexte détonnant, allant des gilets jaunes à la pandémie mondiale liée à la covid-19, sans oublier la guerre en Ukraine ou les troubles sécuritaires dans le Sahel. Je me suis également rendu dans chacun des 16 pays qui composent ma circonscription, à la rencontre de tous mes concitoyens quelques soit leur bord politique. Si j’ai fait le choix de ne pas me représenter en juin dernier pour des raisons qui me sont propres, il me semble que toutes les conditions soient désormais réunies pour que je puisse reprendre le cours de mon mandat après cette brève parenthèse.   

Quel est votre rapport avec cette circonscription ?

Si j’osais, je dirais que j’en suis la parfaite synthèse. S’y trouvent mes origines familiales et matrimoniales, j’y ai vécu de longues années, j’y ai travaillé et j’y été élu. Je connais le moindre recoin des 16 pays de ma circonscription, même s’il m’arrive encore de rester subjugué par de merveilleux endroits que je découvre encore. Aussi, durant le confinement du printemps 2020, quand quelques-uns, ont préféré rentrer en France, j’ai au contraire fait le choix de rester confiné au Maroc, à la fois pour être au plus près de mes compatriotes et répondre à leurs besoins mais également pour signifier toute la confiance que j’avais envers la gestion sanitaire des pays de ma circonscription. Je note d’ailleurs que durant toute cette période, et bien après, j’ai eu de nombreux échanges avec les plus hautes autorités françaises et européennes, toutes plus alarmistes les unes que les autres quant aux capacités sanitaires, des pays de la circonscription, notamment au Sahel, que je fus l’un des seuls interlocuteurs à croire en leur résilience.

En quoi votre parcours est-il marqué par les préoccupations des Français de l'étranger ?

Durant mes 5 années de mandat, et dans mes différentes carrières professionnelles antérieures, j’ai constamment placé les préoccupations de nos compatriotes qui vivent à l’étranger au centre de mon action. Que cela soit à l’Assemblée nationale ou sur le terrain, durant mon mandat. Mon parcours est tout entier tourné envers les Français de l’étranger.

Comment voyez-vous le mandat de député ?

Le mandat de député est celui qui a le plus évolué ces dernières années, du fait notamment de la fin des cumuls des mandats et de la réserve parlementaire. C’est tout un métier nouveau qui s’exerce depuis la dernière législature. De fait, il revêt un intérêt nouveau où élu par une circonscription, aussi grande fussent-elle comme la mienne, il doit être au service de ses électeurs tout en ayant à l’esprit que malgré cela, son mandat est avant tout national. En écrivant et en votant la loi, en contrôlant l’action du gouvernement, en évaluant les politiques publiques, c’est pour tous les Français qu’il agit. Néanmoins, à chaque fois que j’ai eu à voter un projet ou une proposition de loi, je prenais à chaque fois le temps d’étudier en quoi elle pouvait servir ou non mes concitoyens vivant à Dakar, Tunis, Abidjan, Alger, Casablanca ou Conakry.

Quels sont, selon vous, les défis qui attendent les Français de votre circonscription ?

Ils sont nombreux, mais ils sont surtout globaux, dans la mesure où ils sont un concentré des différents enjeux mondiaux. La Grande Muraille Verte, la sécheresse dans le Sahel, les problématiques propres à la mer Méditerranée placent la circonscription au cœur des défis environnementaux de notre époque. Il en est de même de la question sécuritaire au Sahel, où j’ai eu à me rendre à de nombreuses reprises auprès de nos soldats positionnés au Mali, en Côte d’Ivoire, au Niger, de la Francophonie en perte de vitesse, de l’éducation, de l’entreprenariat, pour lequel je me bats pour imposer le Made by France et pour une juste reconnaissance de leur participation dans le rayonnement international de la France et tellement d’autre thèmes. Prenez un sujet très international comme la restitution des biens culturels, je ne connais pas d’autres circonscription autant concernée que la mienne, qui au-delà de la symbolique mémorielle, a des répercussions économique et touristique.  


Comment est organisée votre campagne et qui sont vos soutiens ?

J’ai voulu une campagne décentralisée au plus près de mes concitoyens. Sur le terrain, dans les territoires, à l’image de mon mandat, je pense que ces jours de campagne ne sont pas quelque chose de nouveau mais qu’ils constituent une forme de continuité dans mon activité parlementaire. Moi, je ne découvre pas mes concitoyens. Je suis avec eux, à leurs côtés, à leur contact.  

Sur l’élection qui arrive, je ne vais pas bénéficier de « vent national » qui pousse grâce à une étiquette partisane. Je suis indépendant, libre et fier de l’être ! Je le revendique et si demain, je redeviens député, ce sera ma force pour négocier avec le gouvernement. 

Mes soutiens ? Ce sont les Françaises et les Français de ma circonscription, celles et ceux qui me parlent, qui m’appellent, qui m’écrivent. Ce sont les élus locaux avec lesquels je travaille main dans la main pour celles et ceux qui ne sont pas sectaires, pour les élus républicains et honnêtes. 

Dans chaque bureau de vote, nous aurons un référent qui me représente, et des assesseurs qui participent au scrutin. Voilà, une campagne au plus près des territoires. 

Quels sont les axes de travail que vous souhaitez mener à bien si vous êtes élu ?

Dès le lendemain j’appliquerai mon programme pour les 4 prochaines années qui est l’émanation de toutes les rencontres, toutes les permanences parlementaires que j’ai eu avec mes compatriotes et que j’ai voulu résumer en 5 grandes thématiques que j’ai appelé « Mes 5 S » : Scolarité, Santé, Solidarité Nationale, Sécurité et Service Public Consulaire.

Je ferai ainsi en sorte que très vite nous puissions garantir l’accès à l’école de la République pour tous, poursuivre la réforme de la CFE, renforcer les droits sociaux des Français de l’étranger, adapter le système de sécurité actuel ou encore allouer plus de moyens à nos services consulaires. Les défis ne manquent pas et comme lors des 6 dernières années, je saurai être au plus près de mes concitoyens. 

logofbcasa
Publié le 28 mars 2023, mis à jour le 28 mars 2023

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