La loi "Mort digne" a été approuvée par le Sénat ce mercredi 15 octobre après avoir été validé par la Chambre des députés en août dernier. L'euthanasie en cas de "pathologie incurable et irréversible" et de "douleurs insupportables" est autorisée, une première en Amérique latine, vraiment ?
Cinq après le début du processus législatif, l'Uruguay autorise la possibilité de recourir à l'euthanasie. Elle sera accessible pour les citoyens qui auront la nationalité uruguayenne, mais aussi pour les étrangers qui auront un statut de résident dans le pays. Il faudra pour cela être majeur et aptes sur le plan psychique. Le patient devra également faire face à une maladie incurable et irréversible, dans une phase terminale, souffrant de douleurs insupportables. Son cas sera ensuite examiné par deux médecins, s'il y a un désaccord, un conseil de praticiens sera consulté.
L'Uruguay, seul pays de l'Amérique latine à avoir ce droit ?
Pays de 3,3 millions d'habitants, l'Uruguay et le premier pays d'Amérique latine à adopter une loi sur le sujet. Cependant, le premier pays d'Amérique latine a autorisé l'euthanasie est en réalité la Colombie. Cette démarche est légalisée depuis 1997. En revanche, l'accès est strictement réglementé par des décisions de justice, car le Parlement n'a pas encore voté de loi, ce qui fait que les procédures peuvent être complexes. Seule la Cour constitutionnelle peut donner ce droit. L'Equateur a suivi le modèle de la Colombie et a donc ce droit depuis 2024. Le ministre de la santé équatorienne doit déposer un projet de loi.
2015 : premier cas d'euthanasie enregistré légalement en Colombie.
Qu'en est-il de l'Argentine ?
En Argentine, l'euthanasie n'est pas légale, cependant des projets de loi sont en cours. Pour le moment, il y a les droits du patient : cela permet de rejeter les interventions chirurgicales ou de réanimation artificielle lorsque celles-ci sont disproportionnées par rapport aux perspectives d’amélioration ou entraînent des souffrances excessives. Ainsi que le soin palliatif, c'est-à-dire, à garantir l’accès à un traitement et à des soins complets pour les personnes atteintes de maladies potentiellement mortelles ou limitant l’espérance de vie, afin de donner la priorité au soulagement de la douleur. L'Argentine est surtout confrontée à l’Eglise catholique. Qui a réagi en faisant connaître sa vive opposition et promet de faire entendre sa voix dans le débat.
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