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RETRO 2008 - Tous les portraits - Arno chercheur d'antique

Écrit par Lepetitjournal Buenos Aires
Publié le 22 janvier 2009, mis à jour le 9 janvier 2018
Arno Durand est antiquaire. Cet amoureux de l'Argentine a posé ses bagages et son expertise depuis six ans dans la capitale. Il conseille, achète et revend en France aux privés ou aux musées

(San Telmo n'est pas l'endroit des bonnes affaires selon Arno / LPJ)

L'Argentine n'est pas un très vieux pays, la nation est née en 1810. Elle a pourtant attiré l'attention d'Arno Durand, antiquaire. A la tête de la société française "Chercheurs d'art", c'est vers l'Argentine que cet habitué de l'hôtel Drouot se tourne pour consolider son fonds de commerce. "Ici, on trouve des choses à partir des années 1880 et des périodes art nouveau ? art déco, explique cet amoureux de l'Argentine, arrivé il y a six ans dans la capitale, mais beaucoup d'entre elles se sont déjà envolées". Souvent, ces articles ont été réalisés en France et embarqués par des familles franco-argentines ou francophiles dans leurs bagages. Ils font aujourd'hui chemin inverse. "Il y a de belles collections en Argentine rassemblées par des gens très cultivés mais l'engouement pour l'antique n'est pas généralisé".

Attention aux fausses bonnes affaires
En France, les meubles Ikea n'ont pas encore vaincu le goût pour les antiquités. Arno envoie régulièrement ses dernières acquisitions vers la Bretagne (sa société est installée à Vannes), ou il travaille directement avec des professionnels français de passage. Ici, les antiquités peuvent être deux à trois fois moins chères qu'en Europe. Encore faut-il bien les chercher. Evitez ainsi San Telmo : "vous n'y ferez pas d'affaires c'est certain, affirme l'expert, ou alors peut-être avec les cartes postales ou, du côté du marché aux fruits et légumes". Pas la peine de courir les ventes aux enchères argentines (Sarrachaga, Naon, Bullrich, Gaona?). "La possibilité de se retourner contre un commissaire priseur n'existe pas en Argentine, de plus, grisé par le spectacle, on risque de payer plus cher et puis il faut rester prudent par rapport à la vente de faux" explique Arno. Où alors trouver des antiquités ? Arno se garde bien de dévoiler ses secrets mais indique néanmoins ce qu'il est intéressant de chercher. "Il reste beaucoup de choses des années 50 ? 60;aujourd'hui je travaille le design qui fait fureur en France" raconte-t-il.

Le design en ligne de mire
Des meubles de Le Corbusier, de Miesvanderrohe (le créateur dela chaise Barcelona), de Charles et Ray Eames ou encore Harry Bertoia, connu pour ses chaises quadrillage. Des meubles qui sont encore relativement bon marché et "qui ne se démoderont jamais" assure Arno Durand. L'antiquaire s'intéresse aussi attentivement à la peinture argentine et notamment l'époque cinétique emmenée par l'Argentin Julio le Parc, établi à Paris.
Arno conseille les Français qui veulent acheter et les accompagnent jusqu'aux démarches administratives à entreprendre pour la sortie d'objets du territoire national. Il exposera aussi bientôt quelques unes de ses trouvailles sur un site internet pour proposer de la location de matériel aux sociétés de production locales. Mais son plus grand plaisir c'est de retrouver des objets, qu'il a déniché en Argentine, au sein des musées français. Ceux de Béthune ou le musée départemental breton lui ont fait ce plaisir.    
Caroline Béhague (www.lepetitjournal.com - Buenos Aires) jeudi 13 mars 2008
lepetitjournal.com Buenos Aires
Publié le 22 janvier 2009, mis à jour le 9 janvier 2018

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