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14 JUILLET - Vos réactions

Écrit par Lepetitjournal Buenos Aires
Publié le 28 juillet 2008, mis à jour le 9 janvier 2018
Cette année, contrairement aux précédentes, la célébration du 14 juillet à l'ambassade a été limitée à 300 personnes préalablement invitées. Des raisons budgétaires, dictées par le ministère des affaires étrangères, a eu raison de la célébration massive qui était traditionnellement offerte à toute la communauté française et franco-argentine d'Argentine. Vos réactions sont encore nombreuses, le Petit Journal s'en fait l'écho aujourd'hui

Le buffet de charcuterie et fromages est dressé, les coupes de champagne planent autour des Français présents lors de ce 14 juillet pas comme les autres : seules 300 personnes ont, cette année, été conviées. "Sans enfants, ni conjoint, c'est dommage, opine cette professeur du lycée Mermoz, cette cérémonie n'a pas le faste des années précédentes où l'on croise des Françaises avec leur fourrure et où toute la communauté a l'occasion de se croiser et d'échanger".

Gratitude des autorités françaises
Mais pendant qu'une poignée de privilégiés écoutent le discours de l'ambassadeur qui exprime "la gratitude des autorités françaises"à propos des initiatives prises par les Français installés en Argentine -"ce que vous faites, ce que vous réussissez, c'est bon pour le pays tout entier"-, ces mêmes Français ont entre-temps appris qu'ils n'étaient plus les bienvenus.

Discrimination
Karine s'est fendue d'un courrier auprès de l'ambassadeur : "depuis cinq ans, j'emmène mes trois enfants à l'ambassade. Cette année, j'ai dû leur expliquer que nous n'étions pas invités. Expliquer est un bien grand mot car il est difficile d'expliquer l'inexplicable : en particulier que nous ne faisons pas partie des Français "représentatifs"des Français vivant en Argentine. Ma fille de 17 ans, née et élevée en France jusqu'à l'âge de 6 ans, a, quant à elle, bien compris que représentativité, en l'occurrence, signifie discrimination".
Dans la file d'attente, le midi ou le soir, certains français se rendent compte, au dernier moment, qu'ils ne sont pas les bienvenus. Quelques jeunes de passage à Buenos Aires mais aussi cet homme d'affaires, propriétaire dans le pays de terres agricoles. "C'est incroyable. J'étais, il y a deux semaines, à Paris et lors d'une manifestation organisée par le consultat argentin, nous étions les bienvenus. Pas ici, c'est vraiment décevant"confiera-t-il avant de rentrer chez lui dépité. "Je me suis sentie une Française de seconde zone"raconte encore cette femme d'affaires française qui emmenait, chaque année, ses deux enfants au 14 juillet et qui a appris la nouvelle le jour même: "c'est de la discrimination".
Et dans cette entreprise française, acteur majeur de l'économie argentine, le seul Français en service depuis plus de dix ans au sein de la société n'a pas été convié non plus. "Pourtant, on me sollicite régulièrement lorsque des officiels français visitent le pays"remarque-t-il.  

Toujours sans commentaires
Au-delà de l'intérêt économique de cette mesure (avec près de 15.000 ressortissants inscrits au consulat, la communauté franco-argentine est l'une des plus importantes) la méthode et la communication semblent ne pas avoir fonctionné. Sollicité pour une réaction ou une déclaration, le service de presse de l'ambassade a déclaré, jeudi, préparer, avec l'ambassadeur, une communication pour répondre à l'afflux de protestations accumulées par le consulat.
Vendredi, rien n'avait encore été communiqué.{mxc}  
C.B. (www.lepetitjournal.com - Buenos Aires) lundi 28 juillet 2008
lepetitjournal.com Buenos Aires
Publié le 28 juillet 2008, mis à jour le 9 janvier 2018

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