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VILLAS – Quelles solutions pour aider ?

Écrit par Lepetitjournal Buenos Aires
Publié le 24 septembre 2015, mis à jour le 24 septembre 2015

Derrière le décor resplendissant de Recoleta, Palermo et la Plaza de Mayo, se cache une réalité bien triste, celle des habitants des villas.  Près de 8% des habitants de la capitale y vivent et connaissent des conditions de vie déplorables. Quelles sont les solutions apportées pour faire évoluer la situation des villeros?

Problèmes d'insalubrité et d'insécurité

A cause de la précarité et de la pauvreté extrêmes des villas, ainsi que de l'absence d'éducation souvent, les problèmes de délinquance sont très fréquents, dont le narcotrafic, et parfois la présence de gangs. La consommation de drogues est très courante (le paco, une drogue très bon marché et de très faible qualité est la plus consommée).?
Les villas sont les premières touchées par les déséquilibres climatiques, comme les fortes inondations que subit souvent la capitale. Les roues ne sont pas goudronnées, et le réseau d'évacuation est très sommaire, tout comme les installations d'eau courante et d'électricité, construits par les habitants eux-mêmes.

Quelles mesures et avancées ?

Comment aider dans les villas?
Voici quelques associations locales où s'adresser si vous souhaitez apporter votre aide dans les villas:

TECHO
Une des ONG les plus connues, qui travaille dans toute l'Amérique du Sud. Vous pouvez apporter votre aide dans la construction de maisons notamment, dans des villas ou en province.
??PILARES
Cette association travaille avec la Villa 21-24 pour son développement, dans l'aide aux enfants, éducatif, dans l'animation et l'assistance familiale.?   
VOLUNTARIOS SIN FRONTERAS
Cette organisation a la particularité de proposer un échange de volontaires entre différents pays, organisations et entreprises ayant des projets d'aide social. Elle propose aux volontaires de développer des actions de volontariat avec des groupes communautaires dans des villas et des projets sociaux.
LIFE
Cette association organise de l'animation pour les enfants des villas. Elle regroupe des volontaires étrangers du monde entier. Par contre, une cotisation financière est demandée.
CARITAS
MANOS ABIERTAS

Même si ces villas occupent une grande partie de la superficie de la ville et qu'elles hébergent un pourcentage considérable de Porteños, ces « villas miserias » ne figurent sur aucune carte. N'ayant jamais été reconnues comme des territoires urbanisés, elles sont représentées sur Google Maps et sur les cartes officielles par un petit point.
Mais des ONG se chargeraient actuellement de tracer ces cartes, dans une visée à la fois symbolique et pratique. Elles souhaitent montrer une réalité que le Gouvernement semble ignorer, en assumant le fait que les villas sont des quartiers comme les autres. ??L'objectif est d'exiger leur urbanisation pour qu'elles puissent mieux s'organiser et réclamer de meilleurs services. La carte retracerait chacune des rues mais aussi les écoles, les centres de santé, les lieux de réunion de la communauté? ??Cela permettrait aussi d'identifier où sont les problèmes, les manques (eau potable, électricité?), et également de permettre aux habitants une meilleure intégration sociale (renseigner une adresse pour trouver un travail, pour les démarches administratives).

Ainsi, les ONG Avina, Wingu et ACIJ se sont rassemblées et, grâce un fonds privé, ont entrepris de tracer les cartes de toutes les villas de la capitale. C'est le projet Caminos de la villa.
« Nous voulons placer ces quartiers dans les cartes pour une question symbolique mais surtout pour que les habitants se motivent à donner de la visibilité à leurs problèmes, à réclamer, et à assumer le fait qu'ils ont les mêmes droits, nous voulons mettre fin à la ségrégation », assure Sebastián Pilo, codirecteur de ACIJ, chargé de développer le projet sur le terrain.
Le travail est en cours de réalisation, et a déjà été effectué sur plus de 5 villas (Villa 20, 21-24, Zabaleta, Piletones y Fátima).
Ce projet pourrait apporter une évolution à la situation des populations des villas et encourager le gouvernement à prendre des mesures pour leur venir en aide.

Le 12 septembre 2015, la municipalité de Buenos Aires a accepté de faire figurer les 5 villas sur les cartes officielles, un grand pas en avant pour les habitants des villas, et pour les ONG qui travaillent, depuis deux ans maintenant dans cet objectif (lire l'article ici)

Il se pourrait même qu'à long terme, ce projet soit mené dans d'autres bidonvilles d'Amérique Latine.

Soraya Ben Aziza (www.lepetitjournal.com/buenos-aires) vendredi 25 septembre 2015

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lepetitjournal.com Buenos Aires
Publié le 24 septembre 2015, mis à jour le 24 septembre 2015

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