Édition internationale

ECONOMIE - L'Argentine à travers ses chiffres

Écrit par Lepetitjournal Buenos Aires
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 9 janvier 2018
L’Instituto Nacional de Estadísticas y Censos a rendu la semaine dernière son verdict en chiffres sur la marche de l’économie argentine pour le premier semestre 2005

Couverture de la revue annuelle de l'INDEC de 2004.

Selon les estimations de l’INDEC (Instituto Nacional de Estadísticas y Censos) la production industrielle a progresséde 8,4% grâce au bond enregistrépar le BTP (+5,2%) et la construction automobile (+30,5% au 1er trimestre). Cependant, le reste de l’année devrait être moins performant bien que la croissance estimée pour 2005 se situe aux alentours de +5% pour toute l’année en cours. Restent en effet àrésoudre des questions de fond qui traînent depuis trop longtemps: la hausse des tarifs des entreprises de services publics privatisées, le contrôle de l’inflation, une normalisation avec le FMI, et le manque de crédit bancaire, quatre éléments qui risquent d’essouffler une reprise amorcée vigoureusement en 2003 et 2004. Sans oublier les prochaines élections législatives prévues pour octobre qui, comme toujours, ont un gros effet ralentisseur sur l’activité.
Les chiffres clés de cette première partie de l’année 2005
L’inflation pour le mois de mai 2005 a atteint 0,6% tirée notamment par les hausses des secteurs électricité(+13,6%), loyers (+2%), et GNC - gaz naturel compressé- (+9,6%) qu, àson tour, explique la majoration subie par les transports (+0,6%).
L’alimentaire, lui, n’a enregistréqu’une hausse négligeable (+0,2%), ce qui a déterminéque la fameuse «canasta familiar »(panier type) a eu un amoindrissement de 0,1%. Les prix d’autres produits de consommation courante ont baisséeux aussi de 0,4%. Mais cette contraction est due essentiellement, selon l’INDEC, àune faible demande, la consommation des ménages s’étant ralentie et stagne même selon les chiffres avancés par les grands groupes de distribution. Il ne faut pourtant pas oublier que ce sont les aliments qui avec une accumulation de +5,8% depuis le début de l’année ont portéà4% le taux d’inflation pour ce qui va de l’année.
Un autre alinéa qui a eu son mot àdire a étéle secteur éducation avec une hausse de 2,4% en général et de 4,6% pour l’enseignement primaire et secondaire, conséquence de la hausse du coût des établissements privés provoquée par les augmentations de salaires des enseignants.
Le taux de chômage pour Buenos Aires et sa périphérie (le Gran Buenos Aires) ne varie pas depuis 2004 : 15,5%, soit quelques 677.000 sans-emploi, même si dans le reste du pays, il a chutéde 2,2% (particulièrement dans les localités de moins de 500.000 habitants et en Patagonie).
Suzanne THIAIS. (LPJ) 10 juin 2005

Plus d’infos : www.indec.mecon.ar
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Publié le 10 juin 2005, mis à jour le 9 janvier 2018
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