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ECO - Coface : dix ans d'assurance aux impayés

Écrit par Lepetitjournal Buenos Aires
Publié le 5 juin 2008, mis à jour le 9 janvier 2018

German Fliess est Argentin et dirige la filiale de la Coface en Argentine. L'entité a été créée en 1998 et célèbre aujourd'hui ses dix ans d'existence. Le point sur ses projets et sur son expérience dans un pays où les entreprises réservent de bonnes surprises

(Photo: German Fliess / DR)



Le Petit Journal.com :
 Quelles sont les activités développées localement par la société ?
German Fliess : Conformément à un plan de développement mondial impulsé par La Coface France, la société s'est installée dans le pays pour développer son produit classique: l'assurances crédit à l'exportation. Le marché était complètement inexploré en Argentine. Notre défi était double : faire connaître le produit puis la société auprès des banques, des entreprises et des services financiers.

Ce défi a-t-il été relevé ?
Nous assurons, chaque année, des transactions s'élevant à 14 millions de dollars et nous avons en permanence, en portefeuille, près de 250 clients. Les sinistres représentent 45% de la prime demandée. Le chiffre est, à peu près, le même partout dans le monde. Aujourd'hui les banques et les exportateurs connaissent la Coface. Même si deux concurrents sont venus s'installer dans le pays il y a deux ans, la Coface domine 90% du marché. La crise a bloqué momentanément notre développement mais nous allons désormais nous rattraper.

Qui sont les clients de la Coface ?
Nous avons d'un côté de grandes entreprises, leaders sur leur marché, mais aussi beaucoup de PME évoluant dans les secteurs de l'agro-alimentaire, la sidérurgie, le textile et l'industrie légère, exportant vers le Brésil, les Etats-Unis, l'Europe et le Chili. Après la crise, notre portefeuille de clients de PME s'est considérablement élargi. Cela est moins vrai aujourd'hui puisque le change est désormais moins favorable que ces dernières années, tandis que l'inflation a augmenté les coûts de production. Les entreprises argentines ont perdu de leur compétitivité. Néanmoins les entreprises qui exportaient ont décidé de se battre pour conserver leurs parts de marché.

Quels sont les projets actuels de l'entreprise ?
Nous sommes en train de lancer le financement des opérations commerciales à l'exportation. Ainsi, la Coface avancera l'argent à une société qu'elle assure à l'international lorsque celle-ci a négocié un délai de paiement avec son client. Par exemple, la Coface lui avance l'argent qu'elle recevra dans 120 jours.
De plus, nous avons conscience que le marché des assurances à l'exportation est un marché de niche. C'est pourquoi nous nous intéressons également au marché local pour y placer un produit d'assurance aux impayés sur le marché intérieur. Cette couverture domestique nous ouvre des perspectives beaucoup plus grandes.

L'assurance aux impayés sur le marché domestique n'est-elle pas une activité trop risquée pour l'Argentine?
Le taux d'impayés en Argentine a été très faible ces quatre dernières années, meilleur que la moyenne mondiale. On peut ajouter que les sociétés nationales sont également très "bonnes payeuses"de leurs clients de l'étranger. Même si la Coface juge le pays instable, par rapport à l'ensemble des critères (inflation, niveau de bancarisation de l'économie, politiques économiques...) puisque notre organe de notation lui donne un C, notre réalité et notre expérience du secteur privé est excellente. Mais le secteur public reste à la traîne.
Propos recueillis par Caroline BÉHAGUE. (www.lepetitjournal.com - Buenos Aires) jeudi 5 juin 2008

lepetitjournal.com Buenos Aires
Publié le 5 juin 2008, mis à jour le 9 janvier 2018

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