Édition internationale
Radio les français dans le monde
--:--
--:--
  • 0
  • 0

Mary Poppins, la maison d’à côté de Pamela L. Travers

Mary Poppins, la maison d’à côté de Pamela L. Travers éditions Castor AstralMary Poppins, la maison d’à côté de Pamela L. Travers éditions Castor Astral
Écrit par Lepetitjournal Brisbane
Publié le 14 novembre 2018, mis à jour le 14 novembre 2018

Les aventures de Mary Poppins de l’auteure australienne Pamela L. Travers ont été narrées dans 8 livres. Presque tous ont été traduits en français. Les quatre premiers dans les années soixante et les deux derniers viennent de paraître pour la première fois en français aux éditions Castor Astral. 

 

Mary Poppins et la Maison d’à côté n’avait jamais été traduit en français. Il est publié cette année aux éditions Castor Astral.

Le livre est composé de 4 parties. La préface de Thierry Beauchamp (traducteur de Richard Brautigan entre autres) permet de contextualiser l’origine des textes et de saisir l’importance de la provocante Pamela Travers ainsi que le rôle crucial qu’elle a donné à Mary Poppins.

Les deux histoires centrales, Mary Poppins et la Maison d’à côté et Mary Poppins dans l’allée des cerisiers, n’avaient jamais été traduites en français. 

Ces deux derniers récits de la saga Mary Poppins sont les plus troublants ; ici, l’imaginaire foisonnant de l’auteure est plus que jamais empreint d’ésotérisme, de mythologie et de merveilleux. Grâce à ce livre, on distingue mieux, derrière le visage mondialement connu de la gouvernante-magicienne, une figure majeure de la littérature anglo-saxonne. 

 

Le livre se referme sur un long article intitulé "Je n’ai jamais écrit pour les enfants" :

Sans doute vaut-il la peine de signaler qu’à l’origine, ni La Belle au bois dormant ni Rumpelstiltskin ne furent écrits pour les enfants. (…) Ils naquirent spontanément de l’esprit de nos ancêtres et furent transmis oralement de génération en génération à des auditeurs illettrés de tous les âges. Il fallut attendre le XIXème siècle pour que des collecteurs commencent à les imprimer et que des enfants les dérobent et se les approprient. Ils appartenaient aux adultes et les enfants se sont contentés de les prendre. Je me souviens d’un poème de Walter de la Mare qui débute ainsi : "Je vous chanterai un chant sur les petits enfants du monde volés par la magie." Eh bien moi, je pourrais "chanter un chant sur la magie du monde volée par les enfants." Car, à long terme, ce sont les enfants eux-mêmes qui décident de ce qu’ils veulent. Ils tendent la main et soustraient les trésors de toutes sortes de lieux plus ou moins vraisemblables, comme j’ai essayé de le faire.  
Une fois que l’on est ainsi confronté à toutes ces richesses dérobées, la question de savoir qui écrit pour les enfants perd de son importance et devient même obsolète. Car chaque livre est un message : quand les enfants le reçoivent, ils se l’approprient, peu importe ce qu’en dit l’auteur, peu importe le statut qu’il s’attribue.


Les premières traductions publiées par Hachette sont aujourd’hui épuisées et seul le premier volume a régulièrement été réédité. Quant au deuxième volume, Le retour de Mary Poppins, il a fait l'objet d'une nouvelle traduction (complète, cette fois-ci, car les traductions Hachette ne le sont pas) par les éditions du Rocher.
 

Publié le 14 novembre 2018, mis à jour le 14 novembre 2018

Flash infos

    Pensez aussi à découvrir nos autres éditions

    © lepetitjournal.com 2024