Rendez-vous au restaurant « C'est bon » avec sa propriétaire Céline Damour pour une expérience culinaire entre enfance et tradition française, bon appétit !
A ces lieux qui nous ramènent à une nostalgie souriante, à ces lieux qui extirpent de nos souvenirs les saveurs de l'enfance.
Retrouver nos racines là où nos branches sont caressées par le soleil austral est une nécessité pour tous les expatriés à qui la France manque, parce que ni le temps ni la distance ne pourra jamais la fait disparaître.
Le restaurant « C'est bon » de Woolloongabba est à n'en pas douter l'un de ces lieux emblématiques à Brisbane, un petit bout de France aux saveurs d'antan, une madeleine proustienne face au chant des cigales, comme un b?uf bourguignon préparé par une grand-mère généreuse, bref, un Sot-l'y-laisse, pour filer la métaphore culinaire. Chers lecteurs, prenez d'ailleurs cette dernière affirmation pour un avertissement.
A l'heure du « Lunch » du mercredi au vendredi, ou pour une escapade romantique quand sonne 18 heures, du mardi au samedi, il sera facile de trouver le chemin de cette table gratifiée à de nombreuses reprises par des prix d'excellence, aussi bien par les gens de la profession que par des internautes de TripAdvisor séduits par une ambiance délectable.
Actuelle propriétaire du restaurant, Céline vit depuis 2008 une véritable histoire d'amour, dans toute son entièreté. D'abord employée en service, elle décide en 2012 de racheter cet établissement de 80 couverts au chef français à l'allure de motard, Michel Bonnet, véritable père spirituel pour cette jeune business woman.
Depuis, c'est avec passion et perfectionnisme qu'elle propose à ses convives un menu de qualité entièrement fait-maison ; un menu qui met en avant le terroir français ; un menu qu'il est presque dommage de déflorer, mais l'annonce est trop belle : escargots, coq au vin, canard à l'orange, foie de canard et toutes ces choses qui nous marquent (voir menu en ligne).
Pour moi, ce fût presque un repas de famille entre générosité et tradition, fidèle à la dénomination prophétique du restaurant. En entrée me fût épargné le crève-c?ur du choix : galantine de volaille fondante, noix de Saint-Jacques justement poêlée et même quelques escargots - le tout en farandole dans une assiette.
Je dois à ce titre me confesser, j'aime les escargots. Surtout lorsqu'ils sont importés directement de Bourgogne, je n'ai donc pas pu résister à en demander plus?
Alors clarifions les choses, je n'en suis pas un consommateur avide et cela faisait plusieurs années que je n'en avais pas manger. Pourtant, avoir la possibilité de les déguster ici en Australie a été une surprise des plus agréable, à tel point qu'avant que je puisse sortir mon appareil photo ils étaient déjà finis : allez comprendre... Est-ce la faute de l'ailloli ? Je crois bien oui. Et d'ailleurs, merci aux serveurs pour les corbeilles de pains qui ont été plus qu'appréciées.
A l'occasion du plat, c'est le moment de se remémorer un souvenir d'enfance, celui d'une mise en garde faite par une grand-mère aimante à propos d'un four brûlant, et de ce moment chéri entre tous où elle vous accompagne pour jeter un ?il à ce qui est en train de cuire. Quel bonheur de sentir les effluves de ce b?uf bourguignon, de ses légumes et de cette viande fondante et marinée. Cet épisode, c'est Céline qui s'en souvient, mais nous sommes beaucoup à l'avoir vécu n'est-ce pas ?
De retour dans le restaurant après cet intermède nostalgique, force est de constaté que la promesse est tenue. C'est tout simplement DÉ-LI-CIEUX. Attention par contre, le plat est chaud, vous met en garde Céline. Un air de déjà vu ?
Pour la suite il est difficile ensuite de choisir car il y a deux écoles : sucrée ou salée ? Loin de moi l'idée de les dresser l'une contre l'autre, mais il faut bien se décider : soufflé passion ? Ou assortiment de fromages dont un Comté à se damner et un fromage de chèvres affiné en Australie par un jeune français ? Faites vos jeux.
« C'est bon » est un restaurant français à ne pas rater. Ces menus : d'une vingtaine jusqu'à une soixantaine de dollars, réjouiront les plus gourmands. Le tout aux côtés d'une hôte chaleureuse et passionnée qui ne rechignera jamais à divulguer ses anecdotes : sur le vin de sa région, la Bourgogne, qu'elle chérit particulièrement ou sur le nectar rosé d'Angelina Jolie et de Brad Pitt.
Pour en savoir plus sur ces Histoires Damour : rendez-vous à Woolloongabba. Personnellement, j'ai une entrevue de prévue prochainement avec un coq au vin blanc plus qu'appétissant? Comme on dit ici : « See ya » !
MP (lepetitjournal.com/brisbane), dimanche 11 septembre 2016.
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