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Expatriés : l’Etat français peut payer votre bilan de compétences. Explications

Si vous êtes dépendant du système français, c’est-à-dire employés, entrepreneurs ou chômeurs français, vous bénéficiez d’un compte personnel de formation. 

un conseiller réalise un bilan de compétences avec un expatriéun conseiller réalise un bilan de compétences avec un expatrié
ThisisEngineering 
Écrit par Vasis Conseil
Publié le 18 juin 2024, mis à jour le 19 juillet 2024

Le cadre conceptuel : le regard français de la gestion de carrière

Pour les Français, la gestion de sa carrière est un droit. On pourrait presque dire une obligation. Au-delà du plan de formation de l’entreprise, c’est aussi à l’employé qu’il appartient de gérer son parcours professionnel. Qui mieux que lui est expert de ses envies professionnelles ?
On ne peut pas toujours laisser aux autres de décider pour nous. On peut évidemment faire en sorte que les entreprises, le manager ou les RRH s’occupent de notre carrière. Mais la réalité est pleines d’embuches imprévues. On a mis longtemps à assumer qu’"on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même". 
D’un point de vue pratique, aujourd’hui l’Etat français subventionne toute personne désirant faire un bilan de compétences ou une formation, sous conditions. C’est, en quelque sorte, l’Etat Français qui vous paie votre bilan de compétences ou votre souhait de formation. On va vous expliquer comment ça marche. 
Mais avant, comprenons ce qu’est un bilan de compétences.  

Quelques notions sur le bilan de compétence : savoir si on est vendable

Un bilan de compétences a un sens pragmatique, quasi économique : actif – passif. C’est une photographie du "patrimoine professionnel" ou des acquis d’une personne. Son objectif est une auto-évaluation, pour savoir ce qu’on vaut, ce qu’on peut et ce qu’on veut faire. Ça permet d’être "vendable". L’expression "vendable" est légère. Elle a l’avantage d’être claire. 

- Dans les années 80-90, les crises pétrolières avaient mis en avant le concept d’employabilité devant les aléas du marché de l’emploi. Dans les années 2000, quand Moulinex a fermé ses volets, l’ensemble de ses employés généralement très qualifiés, étaient incapables de se repositionner ailleurs. On découvrait qu’être employable (l’employabilité) ne dépendait pas seulement de l’évaluation des autres. Il fallait savoir à quoi on sert et être disponible pour faire autre chose ailleurs. 
Rien de tout ça n’est simple…. Le législateur français a construit une espèce de loi pour éviter les cas "Moulinex" en mettant en place un "droit individuel à la formation" (DIF) dont l’auteur serait non plus seulement l’employeur mais désormais aussi l’individu. 

- La recette du bilan se compose d’une mise en ordre de la situation actuelle et de l’analyse du passé avec ses plus et ses moins. Elle inclut généralement des outils autour des intérêts professionnels, des orientations fondamentales de la personne, ses aspirations, sa personnalité etc. Un bilan requiert de la rigueur dans l’analyse des faits pour une solidification des compétences. Sans ça, il est difficile de se sentir suffisamment fort pour construire un projet et décider où aller sans se tromper. 

 

une route avec des virages
 Michael Yuan 

 

Comment réalise-ton un bilan de compétences ?

- Un bilan de compétences peut difficilement se faire tout seul. Il faut un sparing professionnel, une méthode et un résultat. Le résultat c’est un projet professionnel. A ne pas confondre avec "le proposito" : un projet doit être réaliste et s’adapter aux besoins du marché, et donc il doit être validé sur le marché. Sinon on risque de se cantonner dans les domaines du rêve et de la projection bienveillante. 

o Ce n’est pas du coaching, même si les techniques de questionnement et d’écoute sont indispensables.
o Ce n’est pas de l’outplacement, même si les techniques de recherche d’emploi peuvent être complémentaires.
o Ce n’est pas de l’intermédiation, même si on peut recommander d’intégrer des échanges externes pour une vrai validation du projet. 

- Dans la majeure partie des pays occidentaux, les orientateurs sont contrôlés, règlementés, diplômés. Un peu comme les médecins ou les professeurs. C’est un métier avec ses règles, ses systèmes d’accréditations et surtout de contrôle. Ça n’est pas encore le cas en Espagne. 


Le cadre règlementaire du bilan de compétences : 

Vous êtes Français : le compte CPF

Si vous êtes dépendant du système français, c’est-à-dire employés, entrepreneurs ou chômeurs français, vous bénéficiez d’un compte personnel de formation. Autrefois appelé "le droit individuel à la formation", le CPF (compte personnel de formation) est un compte individuel où vous économisez pour votre développement. A travers le CPF vous avez un fond dont vous pouvez disposer pour faire un bilan ou une formation auprès de cabinets certifiés. 

Un cabinet certifie Qualiopi

- En France, les consultants qui font des bilans de compétences subventionnés doivent être accrédités Qualiopi. Ils sont contrôlés et audités en moyenne tous les 18 mois. En échange, l’Etat rétribue leur travail dans un esprit d’investissement pour l’emploi. 

- La certification Qualiopi cherche à assurer la rigueur de la prestation : la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel prévoit une obligation de certification, par un organisme tiers, des organismes réalisant des actions concourant au développement des compétences… 

Le CPF se base sur l’idée que c’est au salarié de décider vers où se projeter, en quoi se former, et comment préparer son avenir. L’Etat français cherche à professionnaliser un métier qui ne peut pas s’inventer. Beaucoup de règles et de rigidité pour éviter la fraude et assurer la qualité. Rien n’est parfait mais l’idée est là : on se pose toutes les questions sur les changements de demain et surtout sur ce qui fait sens pour chacun. 
Il n’y a pas beaucoup de boule de cristal fiable. Or pour les professionnels de ce métier, il est fréquent de constater que ceux qui prétendent n’avoir aucune idée de leur projet professionnel sont souvent ceux qui sont les plus au clair. 
Et vice versa 😊. 

L’orientation professionnelle est une science, avec du savoir et des recherches, qui ne se contente pas que du bon sens. 

Pour en savoir plus : 

"Si vous souhaitez tout connaitre sur le CPF et votre droit à un bilan de compétences". 
Mardi 25 juin, 17h. las tertulias de Vasis conseil. 
Interview en français - espagnol de Carine Kreucher-Marc, partenaire de Vasis Conseil en France, Consultante spécialisée en Bilan professionnel et de compétences, accréditée Qualiopi. https://carinekreuchermarc.fr/

Pour participer : 
- Lien Zoom https://us06web.zoom.us/j/97745330376
- Site web de Vasis conseil :  https://www.vasis-conseil.com/

 

marion suffert vasis conseil
Marion Suffert (Vasis Conseil).

Conseil en gestion de Carrière.  

 

 

 

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Vasis Conseil développe depuis plus de 20 ans des modèles innovants axés sur l'accompagnement des évolutions de la vie professionnelle, offrant une alternative aux services d’outplacement traditionnels. 
L'équipe de consultants de Vasis Conseil est reconnue pour la rigueur de ses méthodes et la bienveillance de son accompagnement.

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