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EXPATS – Enquête : ce que les étrangers résidant à Barcelone aiment le moins dans leur ville d'accueil

Écrit par Lepetitjournal Barcelone
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 6 janvier 2018

Barcelone, sa culture, son dynamisme, son originalité... Chacun a une raison de l'aimer. Des milliers d'étrangers choisissent la capitale catalane pour s'installer, et s'approprient rapidement la ville. Le site ok appartment Barcelona a réalisé une enquête auprès des étrangers résidant à Barcelone afin de savoir ce qu'ils n'aiment PAS dans la vie dans la capitale catalane.

 

L'enquête, menée par l'entreprise de location d'appartements à Barcelone OK Apartment Barcelona, a été réalisée entre le 1er juin et le 31 décembre 2015. La population interrogée était constituée d'étrangers résidant à Barcelone depuis trois mois à un an (30% des réponses), entre un et deux ans (15%) ou bien depuis plus de deux ans (55%). Les personnes interrogées sont des hommes et des femmes de toute tranche d'âge et de toutes nationalités (dont 204 Français), qui devaient citer au maximum trois aspects négatifs de la ville. Plus de 61% d'entre eux assurent qu'ils ne souhaitent pas en repartir et envisagent de rester définitivement.

Le tourisme excessif
Et oui, les "guiris" eux-mêmes ne supportent plus les touristes à Barcelone. Le tourisme de masse est l'aspect négatif de la ville le plus commenté par les interrogés. Comme les Catalans de souche, les expatriés à Barcelone ne supportent plus l'afflux touristique permanent sur la ville. Plus d'un étranger sur trois (34% des personnes sondées) considère néfaste le tourisme excessif tout au long de l'année, et regrette que la ville se transforme en un parc thématique, poussé par la marque Bcn et la tolérance vis à vis du comportement déplacé des touristes. Parmi les commentaires récurrents, les sondés s'indignent du fait que "les touristes viennent et se comportent comme si la ville était la leur". Le combat étrangers résidents versus étrangers de passage ne fait que commencer.

Le caractère fermé des Catalans
Le caractère "froid et fermé" des Barcelonais a été cité dans 22% des réponses, le classant comme deuxième point négatif de la ville après le tourisme. Cette réaction des étrangers est due au fait que les Catalans établissent des cercles de relations de confiance stables et durables, qu'ils mettent du temps à établir. Car plus de la moitié des étrangers avoue que l'accueil est bon ou excellent : à la question "Comment évaluerais-tu l'accueil des Catalans ?", les personnes interrogées ont répondu excellent dans 13,42% des cas, bon à hauteur de 37 %, satisfaisant pour 28.54 % des interrogés, mauvais dans 17.78 % des cas et très mauvais à pour 3.26%.

La pollution de l'agglomération
C'est la pollution de la ville qui arrive en troisième position sur le podium des points que les expatriés n'aiment pas à Barcelone. Le problème revient dans 15% des réponses à l'enquête. Dans le cadre de l'étude, le terme "contamination" englobe à la fois la pollution de l'air par la circulation, de l'eau par l'industrie, mais aussi la pollution auditive due au bruit et enfin la saleté des rues. Ce dernier point semble sensibiliser particulièrement les étrangers, même si c'est bien la pollution qui préoccupe le plus compte-tenu de la densité de circulation. Ils regrettent "que les gens soient si sales", "qu'ils jettent de tout partout", "que ça sente l'urine partout".

La situation économique
Les problèmes économiques sont apparus dans 13% des réponses. Bien que la Catalogne soit l'une des régions les mieux loties d'Espagne pour l'emploi dans le contexte actuel du pays, les étrangers interrogés soulignent le manque de travail, les conditions précaires et les salaires très bas pour ceux qui en trouvent. Des réactions prévisibles et compréhensibles de la part de personnes qui viennent de pays où le salaire minimum s'élève parfois à près du double de celui fixé en Espagne. Sur ce point, les préoccupations des étrangers s'alignent avec celles des locaux puisque selon la dernière enquête de 2015 du centre de recherches sociologiques c'est le chômage qui préoccupe le plus les Espagnols, dans 78,8% des cas.

L'insécurité et la bureaucratie à un degré moindre
D'autres réponses sont à souligner bien qu'elles représentent toutes moins de 8% des réponses. 7% des interrogés expriment des inquiétudes face à l'insécurité en ville, rappelant le nombre de vols, d'agressions à l'arrachée ou de pickpockets. D'autres citent également l'obstacle que représente la paperasse administrative demandée pour toute démarche, l'inefficacité de la police ou encore les problème liés à l'usage du catalan/ castillan.

 

 

Perrine LAFFON (lepetitjournal.com ? Espagne) Lundi 29 février 2016
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Publié le 28 février 2016, mis à jour le 6 janvier 2018
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