Le Premier ministre Samak Sundaravej a indiqué hier qu'un dialogue substantiel serait nécessaire pour résoudre le différent frontalier avec le Cambodge autour du temple khmer de Preah Vihear où plus de 500 soldats sont engagés dans un face-à-face tendu avec un millier de militaires cambodgiens.
Le temple hindou du XIe siècle, enregistré par l'UNESCO le 7 juillet au patrimoine de l'humanité, appartient au Cambodge selon un jugement rendu en 1962 par la Cour internationale de justice de La Haye. Mais les deux pays se disputent toujours un terrain adjacent de 4,6 km2. "Ils prétendent que cette zone leur appartient, nous prétendons qu'elle nous appartient", a affirmé Samak hier à la télévision. "[Cette situation] nécessite le dialogue, cela doit se faire pas à pas", a-t-il dit. Des officiels des deux pays doivent se rencontrer aujourd'hui pour essayer de trouver une issue favorable à cette crise qui a débuté la semaine dernière lorsque trois opposants au classement de Preah Vihear ont franchi les barricades militaires cambodgiennes pour se rendre au temple hindou. La situation a failli dégénérer jeudi soir selon des témoins qui affirment avoir vu les militaires des deux côtés se tenir en joue à deux reprises. Le porte-parole du gouvernement cambodgien, Khieu Kanharith, a par ailleurs indiqué hier que son pays avait envoyé des courriers au Conseil de Sécurité et à l'Assemblée Générale des Nations Unies pour les tenir informés de la situation tout en précisant qu'il n'était pas question de demander une quelconque intervention onusienne. Lire aussi l'article du jour de l'édition Cambodge du Petitjournal.com Preah Vihear, le temple de la discorde
lundi 21 juillet 2008
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