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BIRMANIE - Des dizaines de travailleurs arrêtés lors d'une manifestation

Écrit par Lepetitjournal Bangkok
Publié le 17 mai 2016, mis à jour le 8 janvier 2018

Des dizaines de travailleurs birmans ont été arrêtés mercredi lors d'une manifestation dans la capitale administrative du pays en pleine transition historique, avec l'arrivée au pouvoir début avril du parti d'Aung San Suu Kyi.

"Nous avons arrêté environ 60 manifestants aujourd'hui. Nous avons essayé de le faire sans blesser personne", a déclaré le chef de la police Naypyidaw Ko Ko Aung à l'AFP.  

Environ 200 policiers ont interrompu la manifestation et arrêté les participants qui réclamaient des hausses de salaires au moment où ils arrivaient dans la périphérie de Naypyidaw - où ils espéraient parler au gouvernement.

Certains de ces manifestants avaient entamé une marche il y a trois semaines depuis le nord du pays après le licenciement d'une centaine d'entre eux.

A l'approche de la capitale, ils ont été empêchés d'avancer par la police.

"Nous ne faisons rien de mal en protestant. Nous, arrêter est injuste", a crié l'une des manifestantes au moment de son interpellation.

A la suite d'élections historiques en novembre, le parti d'Aung San Sui Kyi a pris les rênes du pouvoir début avril après près d'un demi-siècle de domination militaire.

La nouvelle administration a libéré un grand nombre de militants et prisonniers politiques et affirmé vouloir abroger les lois répressives.

Depuis quelques jours, le Parlement birman examine un projet visant à modifier les lois existantes concernant les manifestations.  

Mais les groupes de défense des droits de l'Homme s'inquiètent d'un certain nombre de dispositions de ce projet, qui permettra toujours de poursuivre les leaders des mouvements, même si les peines encourues seront réduites.

D'après le texte, les manifestants doivent respecter un préavis de 48 heures avant toute manifestation et fournir à la police tous les détails des discours et des slogans prévus.

Ceux qui protestent sans préavis risqueraient jusqu'à trois mois de prison et les récidivistes une année.

Il y a quelques jours, des poursuites ont été engagées contre les leaders d'une marche interconfessionnelle pacifique. Ils risquent six mois de prison pour avoir dévié du parcours autorisé par les autorités.

A la suite d'élections historiques en novembre, le parti d'Aung San Sui Kyi a pris les rênes du pouvoir début avril après près d'un demi-siècle de domination militaire.

AFP (http://www.lepetitjournal.com/bangkok) mercredi 18 mai 2016
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Publié le 17 mai 2016, mis à jour le 8 janvier 2018

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