Plus de 40 000 français voyagent en Nouvelle-Zélande chaque année, faisant de ce petit pays du bout du monde l’une des destinations les plus en vogue chez nos concitoyens. Alors qu’une récente étude a démontré qu’un voyageur passe en moyenne 15 heures à préparer seul son voyage, preuve de l’importance qu’il tient dans notre vie, Le Petit Journal Auckland est allé à la rencontre de Franck Lemaitre, co-fondateur et directeur de l’agence Once Upon A Trip, spécialiste du voyage sur-mesure en Nouvelle-Zélande.
lepetitjournal.com Auckland : À quel(s) type(s) de voyageurs s'adresse la Nouvelle-Zélande ?
Franck Lemaitre : La Nouvelle-Zélande s'adresse à tous. Les personnes qui aiment les paysages forts, qui sont en recherche d'activités voire même de balnéaire à la bonne époque. Celles, aussi, qui sont à la recherche d'une approche plus épicurienne... Il y a plein de segments de marché qui peuvent se retrouver en Nouvelle-Zélande. En revanche, quelqu'un qui vient de faire un voyage culturel très authentique en Amérique latine, en Asie ou dans le monde arabe et qui veut retrouver des sensations similaires en Nouvelle-Zélande via la culture Maori par exemple, je pense qu'il est tout à fait honnête de lui dire "vigilance". Pour les personnes qui aiment les bons plats et le vin, c'est un pays super intéressant aussi. Énormément de profils peuvent donc venir en Nouvelle-Zélande.
Faut-il nécessairement être sportif ?
Si on est sportif on s'y retrouve. Si on ne l'est pas, il n'y a aucun problème. C'est un pays dans lequel on peut faire des survols dans toutes les régions. Chez Once Upon A Trip, on a une grosse clientèle senior qui n'est pas sportive mais qui a quand même envie de voir des paysages outdoor exceptionnels. On est capable de les envoyer sur White Island ou sur un glacier en hélicoptère. On a aussi des opérateurs qui ont des véhicules très confortables et qui leur font découvrir la vie sauvage.
Qui sont vos clients chez Once Upon A Trip ?
Principalement une clientèle de 45 ans et plus qui aspirent à du voyage confortable, moyen / haut-de-gamme. Beaucoup de couples en lune de miel aussi. Nous avons également un marché famille qui vient plutôt des USA, de Polynésie, de Calédonie etc...
C'est assez intéressant de noter "beaucoup de couples en lune de miel" dans un pays qui n'est pas vraiment sensible à ça à première vue...
Oui la culture de l’attention particulière aux couples en lune de miel est très peu développée en Nouvelle-Zélande comparé à des destinations comme les Fidji ou les îles de l'Océan Indien en effet. Pour autant, c'est une destination très prisée par les couples qui veulent des paysages forts, un peu de variété et des sensations.
Est-ce que la Nouvelle-Zélande est un pays dangereux ?
Ce n'est pas une destination dangereuse. En revanche, vu la zone géographique, on a des risques de tremblements de terre, d'inondation... Sur les dernières années, on a eu un tremblement de terre à Kaikoura avec une route fermée pendant 8 mois. Plus récemment il y a le pont qui a cédé à Franz Joseph pendant 15 jours. Ce sont des catastrophes qui peuvent arriver mais la Nouvelle-Zélande est un pays équipé avec toutes les infrastructures nécessaires pour y répondre.
Proposez-vous une assistance à vos clients en cas d'incident de ce type durant leur voyage ?
Le pont est un bon exemple oui. On a tout réaménagé pour s'occuper de tous nos clients, sur-place et à venir, pour qu'ils n'aient pas à se soucier de ça. C'est l'assistance locale. À 6h30 du matin on a appelé les hébergements où dormaient nos clients en leur disant "surtout ne prenez pas la route. On retravaille votre itinéraire et on vous rappelle dans 1h / 1h30 pour vous dire ce qu'il faut faire". Et les frais supplémentaires on les a absorbés.
Quelle est l’actu de Once Upon A Trip ?
La grosse nouveauté c'est que depuis deux mois on vient de se lancer sur le marché germanophone. Je suis allé à Berlin pour ça et on a recruté une personne germanophone localement. On se lance aussi sur le marché de l'incentive, mais pas francophone, plutôt local, australien, Asie du sud est et américain. On a d'ailleurs un salon cette semaine à Auckland où on va nous présenter comme un nouvel acteur de l'incentive mais très niche. C'est à dire de l'incentive moyen / haut-de-gamme pour des entreprises qui vont envoyer des groupes de 20 à 50 personnes. On a également commencé notre développement il y a une grosse année sur le marché américain qui est en train de porter ses fruits.
Once Upon A Trip vient de fêter ses 10 ans. Quelle est votre ambition ?
On veut continuer à être la référence du voyage sur mesure en Nouvelle-Zélande. C'est notre but ! Mais on a aussi envie de donner une nouvelle dynamique à cette entreprise. Une image moins francophone tout en continuant notre croissance sur ce marché bien-entendu. Se détacher du département aventure/randonnée guidée et se concentrer sur le sur-mesure. On veut également franchir un pas supplémentaire sur les îles du Pacifique. L'ambition, c'est la croissance de Once Upon a Trip Pacific Islands. On souhaite avoir un bureau l'année prochaine ou dans deux ans a Fidji, et pourquoi pas Samoa plus tard.