Plus d'un an après le premier confinement, nombreux sont les Français à se sentir "coincés" en Nouvelle-Zélande. En effet, si le pays au long nuage blanc est devenue la destination où tout le monde souhaite se réfugier, le gouvernement de Jacinda Ardern reste pour l'instant inflexible concernant une éventuelle réouverture des frontières.
Rester ou tout quitter ? Le dilemme des expats en Nouvelle-Zélande
Résident à l'étranger depuis 25 ans, Frédérique Streff, psychologue Française installée à Auckland, abordait déjà le sujet dans Le Petit Journal Auckland en février dernier : « Nous sommes pris dans une crise extraordinaire qui nous impose de rester dans le pays ou de le quitter définitivement. »
Si certains ont fait le choix de rentrer chez eux pour des raisons personnelles ou de visas, d'autres ont décidé de rester, quitte à ne pas revoir leurs proches avant de long mois. Même si tout le monde peut sortir du territoire, il est nécessaire de rappeler qu’à ce jour, seuls les citoyens, les résidents permanents et non-permanent (et leurs familles) ou encore les diplomates accrédités sont autorisés à rentrer de nouveau en Nouvelle-Zélande. En d’autres termes, tous les autres visas sont lésés et se retrouvent "coincés" ici s'ils ne souhaitent pas renoncer à tout ce qu'ils ont construit ces dernières années. Les skilled work visas, les essentials workers, les étudiants (...) tous ceux qui pourtant participent chaque jour à l’économie du pays.
Quel est le rôle de l’Ambassade et du consulat ?
Frustrés, certains qualifiant même cette situation de « génocide émotionnel » et la Nouvelle-Zélande de « prison dorée » , plusieurs Français se sont rapprochés de l’Ambassade et du consulat pensant y trouver un secours, ne serait-ce que pour avoir le droit de revoir leurs proches. Si l’Ambassade peut en cas de crise grave ou de catastrophe naturelle regrouper tous ses ressortissants et les faire évacuer si nécessaire, l’ouverture aux frontières n’est malheureusement pas de son recours (ni celui du consulat). Ces services diplomatique n'ayant en aucun cas le droit ni le pouvoir d’intervenir dans les décisions des autorités locales, ce qui inclut bien évidemment les autorités d’immigration néo-zélandaises.
Pour rappel : « Les services diplomatiques et consulaires font office de mairie et de préfecture. Ils sont habilités à établir des documents officiels relatifs à l’identité et à l’état-civil. Ils sont également chargés d’organiser certaines élections. »
Quel recours pour les Français de Nouvelle-Zélande ?
L’Ambassade de France en Nouvelle-Zélande a mis en ligne une rubrique sur son site internet afin de répondre aux questions les plus posées. Vous pouvez également contacter les services d’immigration néo-zélandais et voir si une dérogation exceptionnelle peut être mise en place. À l’heure actuelle, seules certaines catégories de travailleurs jugés « essentiels » (personnel de santé, transport aérien et maritime) peuvent postuler auprès des services d’immigration néo-zélandais pour obtenir une dérogation autorisant l’entrée sur le territoire.
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