La French New Zealand Chamber of commerce (FNZCCI) vient tout juste d’élire son nouveau conseil d’administration pour l’année 2019/2020. L’occasion pour Le Petit Journal Auckland de s’entretenir avec son président, Thibault Beaujot, réélu pour la deuxième année consécutive.
lepetitjournal.com Auckland : Bonjour Thibault Beaujot, quel est le bilan de votre première année en tant que président de la French New Zealand Chamber of Commerce ?
Thibault Beaujot : 2018/2019 fut très fructueuse pour la Chambre de Commerce avec la mise en place notamment d’une vingtaine événements professionnels et sociaux ayant permis de rassembler plus de 1500 professionnels au cours de l’année. Les entreprises sont de plus en plus nombreuses à rejoindre notre organisation, ce qui est un gage de la valeur du soutien que nous leur apportons dans le développement local et international de leurs activités.
La mission commerciale « Investment & Business Opportunities in New Zealand » que nous avons mise en place en juin dernier grâce au soutien de l’Ambassade de France en Nouvelle-Zélande, du Service Economique Régional, et de New Zealand Trade & Enterprise (NZTE), l’équivalent de Business France en Nouvelle-Zélande, nous a permis de mettre en avant les opportunités à venir pour les entreprises françaises sur notre territoire. Cette mission, se déroulant quelques jours avant le test match du XV de France face aux All Blacks, elle s’est conclu par une conférence sur l’entrepreneuriat dans le stade mythique d’Eden Park en présence des anciens joueurs de rugby devenu entrepreneurs Keven Mealamu et Andrew Mehrtens (anciens All Blacks) et Philippe Sella, ancien capitaine et recordman de sélection au sein du XV de France et de plus de 150 personnes.
Quels sont les enjeux du « board » pour cette nouvelle année ?
Les objectifs de notre organisation, ses douze membres élus du conseil d’administration, et nos permanents sont les suivants :
Accompagner le nombre grandissant d’entreprises françaises présentent en Nouvelle-Zélande ou qui sont en cours d’implantation, et qui contribuent au rayonnement de la France en Aotearoa (Nouvelle-Zélande en Māori).
Promouvoir la Nouvelle-Zélande comme marché potentiel à l’export auprès des entreprises françaises métropolitaines et des territoires français du pacifique (Nouvelle-Calédonie et Polynésie Française) puis les accompagner dans leurs démarches administratives et commerciales lorsqu’elles franchissent le pas.
Et enfin, promouvoir la France comme destination d’investissement et d’export auprès des entreprises et des institutions néo-zélandaises.
Quel est le rôle de la Chambre de Commerce et quels sont les services que vous proposez à vos membres ?
Le rôle principal de la Chambre de Commerce est de favoriser les échanges économiques et sociaux entre la France métropolitaine, les territoires français du Pacifique et la Nouvelle-Zélande. Nous accompagnons les entreprises membres de la FNZCCI installées en Nouvelle-Zélande afin qu’elles puissent étendre leurs activités et augmenter leur visibilité.
Nous accompagnons également les entreprises françaises de l’hexagone et du pacifique qui viennent s’implanter en Nouvelle-Zélande en proposant des services de domiciliation, d’études de marché ou encore un accompagnement sur-mesure tel que la mise en relation avec des partenaires ou distributeurs potentiels.
De la même façon, en tant qu’organisation bilatérale, nous accompagnons les entreprises néo-zélandaises qui interviennent déjà ou qui souhaitent s’implanter sur le marché français en leur faisant découvrir les nombreuses opportunités commerciales qu’offrent chacune des régions françaises et en les mettant en relation avec notre réseau CCI France qui pourront les accompagner une fois sur place.
Les entreprises françaises à s’installer en Nouvelle-Zélande sont-elles nombreuses ?
La France est très bien représentée d’un point de vue « business » en Nouvelle-Zélande. De nombreuses entreprises du CAC40 (Accor, Air Liquide, Danone, L’Oréal, LVMH, Pernod Ricard, Veolia, et Vinci pour ne citer qu’elles), ainsi que plusieurs PMEs très innovantes, tels que Sigfox ou Eurofins, disposent de filiales ici. Sans oublier les PMEs crées en Nouvelle-Zélande par des entrepreneurs français expatriés. Les micro-entreprises et SMEs («Small to Medium Enterprise» en Anglais) représentent d’ailleurs la plus grosse partie des entreprises au pays du long nuage blanc.
De plus en plus d’entreprises françaises sont d'ailleurs intéressées à l’idée de venir s’implanter en Nouvelle-Zélande. Sephora va ouvrir prochainement son premier magasin à Auckland et nous recevons de façon hebdomadaire des demandes d’informations ou d’accompagnement à l’implantation.
Au contraire, quelles sont les entreprises néo-zélandaises qui évoluent sur le marché Français ?
Les entreprises Fisher & Paykel Healthcare ou encore Orion Health sont déjà bien implantées sur les territoires français. Dans le domaine du sport, Icebreaker et Les Mills ont choisi la France comme première destination en Europe pour développer leurs activités. Récemment, l’entreprise Whitestone Cheese, PME basée dans l’île du Sud de la Nouvelle-Zélande vient de débuter l’exportation de ses fromages sur le marché français, preuve que les produits néo-zélandais disposent d’une belle popularité dans l’hexagone.
La France intègre pour la première fois le TOP 5 des pays les plus attrayants en termes d’investissements étrangers selon le classement annuel 2019 «The A.T Kearney FDI Confidence Index ». À votre avis, qu’est-ce qui explique cette récente montée en puissance ?
Je pense qu’il y a eu un changement majeur au cours des dernières années avec une amélioration de l’image de la France en tant que destination business et d’investissements. La communication claire et dynamique des attraits de la France par les différents acteurs institutionnels et les réseaux comme CCI France International y sont certainement pour beaucoup. La campagne #ChooseFrance est un bel exemple de ce changement. Les entreprises et investisseurs ont pris conscience aussi que la France était une porte d’entrée sure vers les autres marchés européens.
Pour terminer, qui peut devenir membre de la Chambre de Commerce en Nouvelle-Zélande ?
La Chambre de Commerce s’adresse à tous les publics. C’est-à-dire toutes les entreprises, des micro-entreprises aux grands groupes en passant par les PMEs, qui représentent la majorité de nos adhérents. En plus de bénéficier de tarifs préférentiels sur notre services et nos différents séminaires, leurs employés bénéficient de la « carte privilège CCI France International » leur permettant d’avoir accès à des offres exclusives chez nos partenaires en Nouvelle-Zélande comme en France.
Enfin, nous avons mis en place une tarification « jeune professionnels » qui permet aux nouveaux arrivants d’adhérer à un tarif préférentiel dans l’objectif de rapidement constituer leur réseau professionnel local.