Afin de stopper la pollution qu’engendre la fabrication des planches, Yuyo, une entreprise montpelliéraine, a décidé d’imprimer ses surfs en 3D à partir de matériaux locaux naturels ou recyclés.
« Ça fait une dizaine d’années que je fabrique des planches en amateur. Je me suis rendu compte que j’étais en pleine contradiction entre mon intérêt pour l’écologie et la pollution que j’engendrais en construisant mes planches. Le paradoxe du surfeur quoi » explique Romain Paul, le cofondateur de Yuyo.
Cet entrepreneur a alors commencé à concevoir des planches de surfs constituées de matières naturelles (végétales ou minérales) ou recyclées, fabriquées localement. L’objectif est de limiter au maximum leur impact sur l’environnement, en particulier sur les écosystèmes marins.
Les planches sont toutes réalisées avec du PLA, un biopolymère issu de l’amidon de maïs et du PET recyclé, puis avec une fibre minérale naturelle écologique et résistante alliée à une résine biosourcée, composée d’huiles végétales.
Aujourdhui, Yuyo propose quatre modèles de planches : la Mérou (Fish), la Carangue (shortboard), la Marlin (mini malibu) et la Rascasse (kitesurf). La start-up envisage même de créer une cinquième gamme avec des Stand Up Paddle.
Afin de se développer davantage et de lancer leurs premières séries de production pour mi-août, Yuyo a démarré une campagne de financement participatif de 8 000 euros sur la plateforme KissKissBankBank. «Le collectif est à la base de tout ce que l’on entreprend. C’est comme ça que l’on veut construire notre marque, de manière communautaire », explique Romain Paul.
Grâce à cette aide financière, l’entreprise pourra par exemple créer des ateliers de fabrication situés à proximité des spots de surf dans le but de limiter au maximum l’émission de gaz à effet de serre.