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Ils rentrent en France depuis la NZ en voilier : première étape

Voilier en merVoilier en mer
Écrit par Lara Saliège
Publié le 11 mai 2021, mis à jour le 4 juillet 2021

‌‌Il y a quelques semaines nous avons interviewé Raphaël et Aurélie qui ont décidé de rentrer en France depuis la Nouvelle-Zélande en voilier. Ils nous ont transmis leur journal de bord afin de prendre part au voyage.

Départ de Nouvelle-Zélande début Avril

Basé à Sandpsit, petite marina à 1h au nord d'Auckland, nous sommes parties début avril pour rejoindre la Bay of Islands, au nord. L'arrivée de l'automne commençait à se faire sentir, et les dépressions nous ont empêchées de faire la navigation d'un seul coup. Nous forçant à faire des Stops à Kawau islands et Whangarei. Petit à petit, on a réussi à gagner la Bays of Islands. C'est la zone de transit de beaucoup de bateaux de grande croisière. La baie est très agréable, elle bénéficie d'un climat plaisant toute l'année. Attendre la bonne fenêtre météo ici est un vrai plaisir, magnifiques mouillages, dauphins, pêche, etc. Autre avantage, on y trouve tous les services pour réparer ou finir la préparation du bateau avant une grande traversée. Ça nous a permis de nous équiper d'un panneau solaire supplémentaire, car les dernières semaines passées sous la grisaille nous a fait remarquer que nous étions un peu juste en électricité pour permettre à Raphaël de travailler correctement en télétravail.

Nous avons profité d'un anticyclone situé à l'ouest de la route, signe d'une bonne fenêtre météo, la seule du mois d'avril, le 14, pour partir vers les Fidji. Les préparatifs administratifs du départ étaient assez stressants, car le COVID nous a forcés à prévoir un test 3 jours avant le départ. En trois jours, nous devions recevoir le résultat, qu'il soit négatif, l'envoyer aux Douanes Fidjiennes et qu'il soit validé. Bien sur l'obligation de quitter le territoire au troisième jour et d'avoir un moyen d'être tracé par les autorités Fidjiennes pour s'assurer qu'on ne fasse pas d'escale avant d'arriver sur leur territoire. Tout ça entre deux dépressions, le départ a été sport ! On a donc quitté la Nouvelle-Zélande de nuit sans même pouvoir voir la côte une dernière fois !

 

Bateaux en mouillage à Bay of Islands
Mouillage à Bay of Island

 

La première traversée Nouvelle-Zélande - Fidji

7 jours 21h, 1190 Miles, Vitesse moyenne 6.3 nœuds, Vitesse max 12.6 nœuds.

La traversé s'est globalement bien passé, Raphaël avait bien choisi la fenêtre météo et nous avons pu partir juste après le passage d'une dépression qui nous a emmené vers l'anticyclone. Un routage efficace, tout droit direction les Fidji, sans trop de vent fort ni de pétole. La plupart du temps le vent allant entre 8 et 25 nœuds. La navigation était simple, toute voile dehors le jour, et voile réduite la nuit, le bateau était en pilote automatique. La mer déserte (1 navire croisé en 8 jours), nous a permis de bien dormir avec des quarts plutôt légers. Nous étions ainsi plutôt en forme pour cette première traversée, pas très actifs dans nos activités à bord, mais ni fatiguer, ni malade, ce qui est déjà bien ! 

Seul ombre au tableau, une nuit d'orage qui nous a légèrement traumatisées. Nous n'avions pas accès au fichier météo d'orages pour prévoir son arrivée. À 2h du matin, il a frappé très proche de nous, on n'a rien pu faire ! On a estimé la foudre à moins de 300 m, on a eu très peur. On a depuis fait un "protocole orage " à distance avec le père de Raphaël, qui lui a accès au fichier météo d'orage à terre. Pour que la prochaine fois, il puisse nous indiquer vers ou on doit aller et essayer de l'éviter.

Une anecdote : l'après-midi avant l'orage, toute la journée, un oiseau nous a suivis à la trace. En soirée, il a fini par réussir à se poser sur le panneau solaire arrière. Voulait-il se protéger, avait-il senti l'orage approcher ? On ne sait pas, mais il a passé la nuit d'orage avec nous et il nous a quitté au petit matin.
Arrivé au Fidji, COVID oblige, 9 jours de quarantaine dans une zone d'ancrage dédiée. Après 8 jours en mer, ça a été assez frustrant de devoir attendre plusieurs jours pour mettre le pied-à-terre. Mais le 1er mai, on a enfin pu rentrer dans le port de Dénarau, enfin voir les paysages tropicaux : mangrove, palmiers, cette odeur qu'on avait déjà connue en Inde, mélange d'humidité et de feux de forêt tropical, si dépaysante. Trop exciter de pouvoir visiter ce nouveau pays !

 

Bateau qui arrive à Dénarau
Arrivée au port de Dénarau

 

Pour l’instant, nous sommes bloqués au port de Dénarau pour le week-end, le temps de finaliser les démarches de douane. L’ambiance est étrange, une ville fantôme, nous sommes seuls dans la ville, les vitrines et restaurants fermés. On sent qu’en temps normal la ville doit grouiller de touristes, venant réserver ici les activités en tout genre pour les îles. Mais les touristes n’ont pas dû mettre les pieds ici depuis bien longtemps. Nous avons l’impression que notre expérience aux Fidji sera bien différente de celle que nous avions imaginée. Seule au monde dans cet archipel paradisiaque.
(Vous pouvez retrouver notre trace Iridium Go sur le site de Raphaël Censier, tracker GPS, actualisation du point toutes les heures pendant toute la durée de notre voyage. On y met un mot tous les jours pendants les navigations.)

Aurélie et Raphaël nous partageront leur journal de bord au fil de leur voyage. N'hésitez pas à vous abonner à la newsletter ou à nous suivre sur notre Facebook / Instagram pour ne pas manquer leurs aventures.

 

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