Ce 1er juin 2020, les Néo-Zélandais ont bravé l’interdiction de tout rassemblement de plus de 100 personnes prise dans le cadre du covid-19 pour défiler et scander « Black Lives Matter » dans les rues du centre d’Auckland. Cette manifestation, véritable élan solidaire, fait suite à la mort de George Floyd, Afro-Américain de 46 ans décédé après une interpellation brutale de la police à Minneapolis (États-Unis) le 25 mai.
Les organisateurs de la manifestation réclament la reconnaissance du meurtre de George Floyd comme crime de haine et sa condamnation par la Première Ministre, Jacinda Ardern. Cette dernière ne s’est pas encore exprimée sur le sujet, et ce silence lui est notamment reproché.
Big crowd on queen st today! #BlackLivesMatter pic.twitter.com/BdqqcvEwVk
— Sam Dyson (@Samrdyson) June 1, 2020
Ce mouvement pacifiste apparaît comme légitime dans un pays qui se bat depuis des années contre les discriminations et violences raciales internes. Mais manifester dans un contexte d’épidémie mondiale semble être à l’origine d’un « sabotage des mesures contre la propagation du virus » selon certaines personnalités politiques. C’est notamment l’avis du vice Premier Ministre, Winston Peters, qui a clairement exprimé sa position par le biais des réseaux sociaux.
Protesters in Auckland showing that our team of 5 million are being let down by a small group who think they know better than everyone else. If the authorities allow this to occur then we should be at level 1 tomorrow.
— Winston Peters (@winstonpeters) June 1, 2020
La résonance des manifestations, des États-Unis à la Nouvelle-Zélande suite à la mort de George Floyd, témoignent du long chemin à faire en terme d’égalités raciales au sein des démocraties.