Une baisse de 70 % des revenus pour 2020 de la Fédération Néo-Zélandaise de Rugby à cause du coronavirus est à prévoir selon la directrice financière Nicki Nicol. L’instance réfléchit aux possibilités pour reprendre le rugby à haut niveau, jusqu’alors arrêté tant au niveau national qu’international.
Plus aucune compétition, plus aucun match, une tournée d’été (contre le Pays de Galles et l’Écosse) surement reportée voire annulée à cause de la pandémie, autant de coups durs pour le rugby néo-zélandais. L’arrêt généralisé du sport va provoquer d’importants défis financiers pour l’année à venir, affectant le système de rugby dans son entièreté. « Nous savons que cela a eu un impact dans tous les domaines de notre jeu ; nos joueurs, nos équipes, nos compétitions, nos programmes et partenariats avec les syndicats provinciaux, les Super clubs et d’autres acteurs de l’industrie », a indiqué Nicki Nicol.
Lors de sa réunion générale annuelle, la Fédération néo-zélandaise de Rugby (NZR) a fait état d’une perte potentielle de 70 % de ses revenus pour l’année en cours. Pour Mark Robinson, directeur général de la Fédération, l’instance réfléchirait aux possibilités pour que le rugby « puisse revenir sur le terrain dès que possible », dans le respect des directives du Gouvernement et du ministère de la Santé. Nicki Nicol y voit une occasion de remodeler le sport : « le changement est inévitable et la reconstruction créera et nous offrira à tous la possibilité de co-concevoir un système de rugby qui est plus durable […] » et financièrement viable.
Réaliser une compétition exclusivement nationale avec les 5 franchises locales du Super Rugby (Cusaders, Chiefs, Highlanders, Hurricanes, Blues) a notamment été proposé. La saison de 2020 du Super Rugby opposant quinze franchises venant d’Australie, d’Argentine, d’Afrique du Sud, du Japon et de la Nouvelle-Zélande ayant été suspendue à la mi-mars. Matt Toomua, joueur australien, a également appelé à repenser ce Super Rugby pour en faire un « modèle domestique […] concentré sur l’Australie ou sur l’Australie et la Nouvelle-Zélande ». Les réflexions sont en cours pour relancer l’industrie.