

Dimanche 10 mars, se tenait la 41e édition de la course "Ports of Auckland Round the Bays". Une course à pied sans enjeu, juste pour le plaisir de courir, sur l'une des plus belles côtes d'Auckland, au milieu de 70.000 autres participants. 8,4 kilomètres sous une forte chaleur, mais dans une très bonne ambiance.
Crédit photo : Ports of Auckland - Que nous remercions vivement d'offrir cette magnifique photo
Déjà dans les transports en commun, vers 8h30, l'effervescence de la course se fait sentir. On sourit aux gens qui portent un dossard, on va leur parler? Et puis, Britomart. Ici, les sportifs affluent en masse vers la ligne de départ. Des centaines, des milliers de coureurs tous réunis par la même passion. Mais personne ne se prend vraiment au sérieux. Au milieu de la marée humaine des hommes déguisés en chat, en poulet, en faux siamois, en Superman, en Charlie (des célèbres livres Où est Charlie ?), un Iron-Man en fauteuil roulant? Mais aussi des jeunes enfants, des parents et des poussettes, des personnes un peu plus âgées. Ce sont au total, plus de 70.000 personnes qui ont fait le déplacement.
A 9h, la foule s'étend déjà sur des centaines de mètres. 9h30. Au moment du départ, le speaker lance le compte à rebours que l'assemblée reprend "Three, two, one, GO !". C'est parti? Mais pas pour tout le monde. En effet, pour les personnes loin de la ligne de départ, il faut bien dix minutes pour la passer (en marchant). Et une fois passée, il faut cinq bonnes minutes pour commencer à courir et essayer de se faire une place dans la foule. Cet embouteillage était surtout dû aux quelques personnes qui avaient décidé de parcourir les 8,4 kilomètres en marchant. Ce n'est qu'après avoir dépassé les marcheurs que la course devient un plaisir car la marée humaine est déjà moins compacte et plus étendue. Cependant, il est difficile de prendre un rythme régulier et encore plus difficile de courir droit. Chacun a sa vitesse de croisière, et les plus rapide s'en mordent les doigts. Car ce n'est pas 8,4 kilomètres qu'ils parcourent, mais bien plus, à cause de tous les zigzags qu'ils sont obligés de faire.
Les jambes lourdes, mais le sourire aux lèvres
Mais les paysages magnifiques qu'offrent Auckland et ses côtes, font vite oublier les petits tracas de chacun. 8,4 kilomètres de plat, en parcourant des baies et des plages aussi belles les unes que les autres. Plus les kilomètres passent, plus les joggeurs s'éloignent du centre ville et plus le spectacle qui s'offre autour d'eux est joli. Cela commence avec Okahu Bay. Au début de cette baie, le coureur peut voir la marée humaine qui s'étend devant (et derrière) lui. Plus de 70.000 têtes qui bougent de droite à gauche au rythme des foulées. Puis arrive la magnifique Mission Bay. Ici, les spectateurs assis sur les terrasses des cafés, encouragent les sportifs qui ont pour seul rafraîchissement, des verres d'eau et des quartiers d'oranges, distribués tout au long du parcours par le staff de « Round the Bays ». Vient la longue ligne (plus ou moins) droite de Kohimarama beach. Un avion amuse les coureurs en faisant loopings et autres figures acrobatiques. Cette partie est sans doute la plus difficile, car les sportifs ont déjà plus de sept kilomètres dans les jambes et aucune zone d'ombre ne permet un moment de répit sous la chaleur du soleil. Puis la ligne d'arrivée, à Saint Helier Bay, où chaque participant scanne son dossard. Un moyen de retrouver son temps sur internet. Mais un moyen pas très fiable, car, comme il est expliqué au début, certaines personnes ont mis plus de dix minutes pour franchir la ligne de départ, alors que le chrono était déjà parti.
Une fois l'arrivée franchie, un grand espace vert permet aux sportifs de s'étirer, de boire, de discuter ou de se congratuler. A Saint Herlier Bay, plusieurs choix s'offrent aux joggeurs. Certains rentrent à pied, par la route qu'ils viennent de parcourir en courant, d'autres restent sur la plage pour profiter des barbecues et les derniers prennent le bus pour retourner sur Britomart. Mais là, surprise. Il faut payer quatre dollars. Sur le site, aucun tarif n'était indiqué, donc la plupart des personnes pensaient que le retour était gratuit. Mais pas du tout. Certains participants de la course se plaignent légèrement, mais acceptent tout de même de payer, car la fatigue est bien plus forte. Il n'ont qu'une envie : rentrer. Et que cela soit dans le bus, devant un barbecue ou sur la route, tous les participants de la "Round the Bays" ont les jambes lourdes, mais le sourire aux lèvres et des souvenirs plein la tête.
Arthur Police (www.lepetitjournal.com/Auckland) lundi 11 mars 2013







