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ASHLEY POWELL - "Les produits français sont gage de qualité"

Écrit par Lepetitjournal.com Auckland
Publié le 18 avril 2013, mis à jour le 22 avril 2013

S'il y a un secteur qui ne connaît pas la crise, ou presque pas plutôt, c'est bien l'industrie du luxe. A 32 ans, Ashley Powell est le manager général sur toute la Nouvelle-Zélande, de la marque française de champagne Moët et Chandon. Il a reçu lepetitjournal.com dans son bureau de Parnell Road, pour un entretien exclusif 

Lepetitjournal.com - Depuis combien de temps la marque est-elle sur le sol néo-zélandais ?

Ashley Powell  - Il y a des documents écrits qui prouvent que des commandes de la marque ont atterri en Nouvelle-Zélande au début du dix-neuvième siècle. Mais Moët en tant qu'entreprise, c'est quelque chose de très récent. Nous commercialisons plusieurs marques, auparavant vendues par plusieurs distributeurs, sous Moët Hennessy depuis 2007 à peu près.

Comment devient-on manager général de Moët en Nouvelle-Zélande ?

J'ai étudié le marketing et le management à l'Université, domaines dans lesquels j'ai travaillé pendant cinq ans avant Moët. J'ai d'abord rejoint la filière commerciale de l'entreprise en Australie, en 2007. Quatre ans plus tard, on m'a offert l'opportunité de devenir manager général en Nouvelle-Zélande et j'ai accepté.

C'est votre première expérience dans le domaine du luxe ?

Oui, absolument. J'ai eu l'occasion durant mes études à l'Université de faire plusieurs stages en entreprise mais c'était principalement dans des petits groupes. Moët est la première si grande boîte pour laquelle j'ai travaillé jusqu'à présent.

Cette marque est-elle bien connue dans l'hémisphère sud ?

Globalement, les marques françaises ont de bons résultats dans cette partie là du globe. Nous avons la chance de travailler pour une entreprise qui distribue du champagne et d'autres vins et alcools français. Tout ceci est un gage de qualité et cela fonctionne très bien. D'autant plus que nous sommes géographiquement proches de la Polynésie et de la Nouvelle-Calédonie, qui sont des îles françaises du Pacifique et cela entretient une forte connexion avec la France.

En quoi les produits français sont-ils un gage de qualité ?

Pour une marque, l'héritage est quelque chose de très important. Nous voulons vendre des produits mais aussi développer la marque en racontant son histoire. En marketing, nous travaillons sur l'identité de la marque et tous ses composants ont un rapport avec la France. Les produits français ont une histoire, c'est quelque chose qui séduit beaucoup.

Le commerce du luxe est-il un marché porteur en Nouvelle-Zélande ?

Oui, absolument. Que ce soit dans le domaine automobile, de la mode ou du tourisme, le commerce du luxe obtient de bons résultats en Nouvelle-Zélande. Les produits se vendent toujours, en dépit d'une économie qui pourtant n'est pas à son meilleur niveau. Pour certains, le luxe est considéré comme une expérience unique. Et beaucoup d'individus sont attirés par les expériences uniques.

Les Néo-Zélandais sont-ils des gros consommateurs de champagne ?

La Nouvelle-Zélande est un pays producteur de vin donc nous avons la chance d'être implanté dans un pays où les gens ont une vraie culture du vin. Les Néo-Zélandais ont beaucoup de méthodes traditionnelles pour faire du vin pétillant. Les consommateurs connaissent les produits et s'intéressent au champagne. Quand les gens sortent, ils préfèrent la qualité à la quantité. C'est pourquoi il y en a beaucoup qui commandent une flûte de champagne à la place de plusieurs verres d'un vin médiocre.

Quelle est votre clientèle ?

Nous ne vendons pas aux particuliers mais directement aux bars et restaurants. La consommation de champagne ne cesse de croître, du coup c'est relativement difficile d'établir un profil type de client. Il y a certains Néo-Zélandais qui découvrent Moët tandis que d'autres sont déjà adeptes de la marque depuis longtemps. Il y a également beaucoup de grosses entreprises qui font appel à nous lorsqu'elles organisent dîners et réceptions.

Comment vous approvisionnez-vous en vins et champagnes ?

C'est le service logistique de l'entreprise qui s'occupe de tout cela. Quand la marchandise arrive de la France à la Nouvelle-Zélande en avion ou en bateau, tout doit être parfait. Ce sont eux qui s'occupent de vérifier l'approvisionnement. Les bouteilles nous sont livrées tous les mois.

Les frais de transport ont-ils de grosses répercussions sur la marchandise que vous vendez ?

C'est difficile de donner une claire indication sur cette question puisque les frais sont différents dans chaque pays. Mais nous avons la chance en Nouvelle-Zélande de gagner au change entre le dollar et l'euro. Ce qui permet à nos produits d'être plus abordables. Dans les bars et restaurants, le champagne se vend également à la flûte et pas seulement à la bouteille. Ce qui lui permet aussi de rester plus abordable pour les clients.

Avez-vous l'occasion grâce à votre fonction de vous rendre souvent en France ?

Pas autant que je ne le voudrais, non ! J'ai eu l'occasion d'aller deux fois à Cognac et une fois en Champagne pour y suivre des formations sur les produits. Ici, l'essentiel de notre marché dépend de l'Asie Pacifique, c'est donc là-bas que je me rends principalement en voyages d'affaires.

Mathilde Malnis (www.lepetitjournal.com/auckland) jeudi 18 avril 2013

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Publié le 18 avril 2013, mis à jour le 22 avril 2013

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