« C’est la plus importante des dix médailles qu’elle [Sofía Bekatórou] a rapportées à la Grèce, alors que les femmes sont [encore] en position de faiblesse, » selon le dernier post du Premier Ministre Kyriákos Mitsotákis. Les révélations de la championne olympique grecque de voile semblent pour lui avoir le pouvoir « de mettre fin à la violence exercée par ceux qui ont le pouvoir. »
L’athlète s’est exprimée pour la première fois sur les abus sexuels qu’elle a subie par un haut fonctionnaire de la Fédération hellénique de voile sans citer son nom. Ces agressions sexuelles auraient eu lieu en 1998, lors des préparatifs en perspective des Jeux Olympiques 2000 à Sydney.
Ses révélations publiques ont déclenché une vague d’indignation sur les réseaux sociaux, mais également de libération. Deux autres athlètes ont pris la parole de manière anonyme pour dénoncer elles aussi d’autres cas d’agressions sexuelles. De l’autre côté, deux membres de la Fédération hellénique de voile ont d’ores et déjà démissionnés.
Ces révélations interviennent à la même période de l’année où d’anciennes patineuses professionnelles Françaises avaient accusés en 2020 des ex-entraîneurs pour agressions sexuelles et viols. Hélène Godard, Anne Bruneteaux et Béatrice Dumur étaient alors encore mineures au moment des faits.
La procureure en cheffe du tribunal de première instance, Sotiria Papageorgakopoulou, aurait pris l’initiative de mener une enquête préliminaire avant d’appeler prochainement à témoigner Sofía Bekatórou lundi ou mardi.
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