Édition internationale

Face à la tornade Trump, Mitsotakis se veut rassurant

Après le retour au pouvoir américain de Donal Trump ce 20 janvier et les décisions qu’il a pris depuis, certains ont ressenti de l’inquiétude, mais le Premier Ministre Kyriakos Mitsotakis reste serein quant aux relations entre la Grèce et les Etats-Unis. En effet, après un accord de vente entre les Etats Unis et la Grèce représentant 8,6 milliards de dollars d’avions de chasse, les relations entre la République hellénique et les USA semblent au beau fixe.

Trump et Mitsotakis (cr-AFP)Trump et Mitsotakis (cr-AFP)

Relations durables

D’après Kyriakos Mitsotakis, les relations bilatérales entre les États Unis et le Grèce n’ont jamais été aussi bonnes, il estime également que le retour de Donald Trump dans le bureau oval n’impactera pas ces relations. Le premier ministre a notamment évoqué l’accord de défense entre les deux pays en expliquant que, depuis l’arrivée de Trump, il ne voyait pas « de changement de point de vue de la part des États Unis en ce qui concerne la Grèce. »

Des politiques grecs ont d’ailleurs souligné que des négociations concernants un nouvel accord entre les deux pays avaient débutées sous la première administration du nouveau président des États Unis. Confiant quant à ce retour au pouvoir du 45e président américain, Mitsotakis voit sa réélection comme un « appel au réveil » en Europe.

Inquiétudes européennes

Malgré une confiance inébranlable concernant les rapports greco américain, le Premier Ministre grec est tout de même resté sur ses gardes quant aux rapports entre l’Europe et les Etats Unis. Méfiance dont il a discuté lors d’un entretien avec l’ancien Premier Ministre italien, Enrico Letta, où Mitsotakis a notamment expliqué qu’il fallait « laisser la poussière retomber » avant de voir comment allaient évoluer les relations en question.

En effet, à peine un mois après l’investiture de Trump, les États Unis sont déjà sorties de l’Organisation Mondiale de Santé ainsi que des accords de Paris. Alors, malgré quelques fortes relations avec des dirigeants ou groupes politiques européens, comme Giorgia Meloni, Première Ministre italienne, ou le parti d’extrême droite allemand AfD, le nouveau duo Donald Trump et Elon Musk ne fait pas l’unanimité en Europe, notamment suite à l’utilisation d’une forme dérivée du fameux slogan « Make America Great Again » : « Make Europe Great Again ».

Aujourd’hui, la dissonance entre les États-Unis et l’Europe n’a jamais été aussi forte. La « poussière » n’a pas eu le temps de retomber, au contraire, les relations entre les États Unis et l’Europe n’ont jamais été aussi floues. Depuis que Trump s’est donné en spectacle, et y a fait participer Zelensky sans qu’il ne le sache, l’écart se creuse avec l’Europe et l’OTAN. En effet, en réponse à cette rencontre, une quinzaine de dirigeants européens ont rencontré Volodimir Zelensky à Londres le dimanche 2 mars, dans le but de trouver une issue à la guerre en Ukraine, tout en réaffirmant leur soutien au président ukrainien.

La droite à l’international

Malgré ces tensions naissantes, Mitsotakis souligne qu’un conflit entre l’Europe et les États Unis n’est pas la marche à suivre, rappelant que ce sont des « alliés traditionnels, qui ont combattus les deux guerres mondiales ensemble. »

Traditionnellement, les partis de Mitsotakis, Nouvelle Démocratie, et celui de Trump, Républicain, sont souvent sur la même longueur d’onde, ralliant la droite à l’extrême droite et avant tout le conservatisme. Mitsotakis a, de nouveau, exprimé son accord avec plusieurs idées de Donald Trump, notamment sur le fait qu’il n’existe que deux sexes et qu’un point de vue contraire à celui-ci ne devrait pas exister en Europe.

lepetitjournal.com Athènes
Publié le 5 mars 2025, mis à jour le 6 mars 2025

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