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INCENDIE - Athènes sous les cendres

Écrit par Lepetitjournal Athènes
Publié le 2 juillet 2007, mis à jour le 13 novembre 2012

Vendredi matin, la ville d'Athènes s'est éveillée couverte de cendres. Toute la journée, grisaille et ciel bas ont commémoré l'immense perte que pleureront encore longtemps les Athéniens : le Mont Parnès a brûlé. Des milliers d'hectares de forêts, des centaines d'animaux, une faune et flore uniques ont disparu à jamais

Le mont Parnès en flammes, nuage de fumée noire sur Athènes (Photo LPJ)

En une nuit, est parti en fumée ce qui mettra, dans le meilleur des cas, une centaine d'années à reprendre vie. En une nuit, Athènes a perdu ce qui pouvait encore la sauver de la pollution et des changements climatiques. Outre les 3 000 hectares de forêts, parc naturel en bordure d'Athènes, toute la Grèce est touchée les flammes.
Le Péloponnèse, le mont Pélion, la région de Larissa, ? en tout 300 foyers ont mobilisé les forces disponibles. Des pays comme la France, l'Italie ... sont venus à la rescousse mais il leur a été impossible de maîtriser les flammes.
Au mont Parnès, alors que le feu avait pris à une quinzaine de kilomètres de là, jeudi en début d'après midi, les flammes ont pu lentement mais sûrement gagner toute la montagne. La décision de n'utiliser, dans les premiers temps, que des moyens de lutte terrestres afin de ne pas abîmer les pylônes de DEI (Compagnie nationale d'électricité) serait une des causes de la propagation.
Ainsi, malgré les 8 avions, les 2 hélicoptères, les 200 pompiers et 400 militaires mobilisés, personne n'a su arrêter cette catastrophe, hautement prévisible et aux conséquences dramatiques pour la région. Aucun plan n'avait donc été mis en place pour protéger le seul espace vert à la lisière de la capitale. On est en droit de se poser la question : tout peut-il donc arriver en Grèce ?
Dans ce cas précis, sont mis en cause la non coordination entre les différentes autorités responsables et le manque de personnel compétent sur le terrain.

Catastrophe écologique
Les spécialistes prévoient une modification du microclimat dont bénéficie le bassin de l'Attique. Il faut s'attendre à des hausses et chutes de température plus extrêmes et des risques accrus d'inondations.
Dorénavant, l'air de la ville va perdre en qualité, et la turbulente capitale ne saura venir à bout des problèmes, déjà sérieux, de pollution auxquels elle fait face. Les Athéniens n'ont peut être pas réalisé la gravité de la situation mais ils n'ont pas fini d'en payer les conséquences.
Peut-on espérer un jour une prise de conscience de la valeur des biens collectifs dans un pays où celle-ci s'arrête trop souvent sur le pas de sa porte ?
Delphine Millet Prifti (
www.lepetitjournal.com ?Athènes) lundi 2 juillet 2007

On en parle dans la presse :

- Le monde, 30 juin 07 : « Les pompiers grecs continuent de lutter contre les flammes aux portes d'Athènes » - Le Nouvel Obs, 1er juillet 07 : « Des fronts de flammes résistent toujours »
- Communiqué de l'Ambassade de France, 28 juin 2007 : « Coopération franco-grecque dans la lutte contre les incendies de forêts »

lepetitjournal.com Athènes
Publié le 2 juillet 2007, mis à jour le 13 novembre 2012

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