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ETUDIANTS - Les universités dans le flou

Écrit par Lepetitjournal Athènes
Publié le 27 septembre 2011, mis à jour le 14 novembre 2012

Il y a pratiquement un mois, de nombreuses universités d'Athènes n'avaient pas encore ouvert leurs portes aux étudiants de la capitale.  Aujourd'hui, la donne est exactement la même, laissant des milliers de jeunes dans les rues

Banderoles dans les universités athéniennes désertées (Photos RC)

Plusieurs semaines après l'adoption d'une loi alignant les diplômes sur le système européen, ouvrant ces facultés au marché du travail et aux financements privés, les étudiants ne lâchent pas l'affaire. Ils continuent de mettre la pression sur le gouvernement. Place Syntagma, les manifestations sont encore et toujours présentes. Un peu plus loin, le Polytechnio (haut établissement polytechnique d'Athènes) est fermé, avec de grandes affiches placardées sur les grilles. Dans le quartier de Panepistimio, la faculté de droit s'est transformée en un véritable squat orchestré par les quelques étudiants présents. Sur place, Despina nous explique pourquoi : "Nous sommes encore ici pour continuer notre combat, car rien n'a changé, avance-t-elle, tout en critiquant cette dernière mesure. Cette nouvelle loi adoptée brise aussi notre diplôme. De ce fait, nos futurs salaires seront beaucoup trop faibles pour espérer vivre sereinement". Pour cette étudiante en 5ème et dernière année, son objectif de devenir avocat s'écrit désormais en pointillé :

"Je ne sais pas si je trouverais un travail comme je l'avais imaginé. Ici, on ne sait pas ce qu'il va se passer par la suite, ni même encore combien de temps nous allons encore occuper l'université?"

Étudiants, Enseignants, cause commune
La loi en question, votée à l'unanimité par l'opposition de droite et la majorité socialiste, implique, par ailleurs, l'arrêt d'une cogestion des universités par des organisations étudiantes. 250 députés sur 300 ont voté favorablement à cette mesure, entraînant un blocus en masse des facultés. Occupant ainsi les bâtiments scolaires tagués de toute part, ces jeunes Grecs brandissaient fièrement leurs banderoles : "Ce projet de loi est une tromperie !" ou encore "La lutte constante est notre réponse au ministère de l'Education !". Pour leur part, les recteurs ainsi que le syndicat enseignant s'étaient également dressés contre ces mesures, accusant de compromettre l'autonomie des établissements et de menacer leur caractère gratuit et public.
Romain Canault (www.lepetitjournal.com/athenes.html) mardi 27 septembre 2011

lepetitjournal.com Athènes
Publié le 27 septembre 2011, mis à jour le 14 novembre 2012

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