L’Algérie : un pays de transit pour l’immigration clandestine

Selon le dernier rapport annuel du département d’Etat sur le trafic des personnes, publié jeudi le 28 Juin 2018 à Washington, l’Algérie demeure un pays de transit et de destinations surtout pour les jeunes provenant des pays du Sahara Subsaharienne comme l’Angola, le Cameroun et le Ghana.
Il y a lieu de rappeler que la migration inter régionale est constante entre l’Algérie et les pays de l’Afrique Subsaharienne, notamment entre le Mali, le Niger et la Mauritanie.
En effet, les conflits locaux surtout au Mali, en Côte d’Ivoire et au Nigeria, n’ont fait que renforcer et désorganiser les flux migratoires intra régionaux en les redirigeant vers l’Afrique du Nord et vers l’Europe. Pour l’Algérie, qui reste le pays de transit de prédilection pour ces jeunes migrants, ce n’est pas une simple question de transit, car les populations migrantes ne font pas que transiter mais s’installer.
A cela s’ajoute le nombre de migrants Algériens, dont la seule ambition est de rejoindre l’Europe par la mer pour une vie meilleure. Le 14 Novembre est une date, qui restera longtemps gravée dans les esprits de tous les Algériens, c’est la nuit ou les dix jeunes Algériens ont trouvé la mort, noyés au large de la Sardaigne. Ils étaient treize sur la barque, seuls trois ont survécu. L’un de ces trois rescapés a raconté cette mésaventure très lourde de conséquences : seuls trois corps ont été repêchés tandis que les garde-côtes italiens sont toujours à la recherche des corps des sept autres disparus.
Malgré les restrictions strictes et sévères imposées par les autorités européennes vis-à-vis de l’immigration clandestine, le flux demeure très important. En Espagne par exemple, ils sont systématiquement refoulés et en Italie, on leur remet un document qui dispose qu’ils doivent quitter les territoires en dix jours, une période assez suffisante pour gagner la France, l’Angleterre ou l’Allemagne, selon la destination finale de chacun d’entre eux.