CHANSON RAI- Cheb Mami condamné en France
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Le prince du rai Cheb Mami a été condamné par le tribunal de grande instance de Paris pour plagiat.
Une deuxième star du raï prise la main dans le sac. Il s'agit cette fois-ci, de Cheb Mami qui vient d'être condamné, en France, pour avoir plagié plusieurs chansons qui lui ont permis d'enregistrer de grands succès. La vedette du rai algérien vient de perdre son procès devant le désormais célèbre Cheb Rabah, de son vrai nom Rabah Zerradine.
Cheb Mami est condamné, vendredi 11 juillet, à payer la rondelette somme de 200 000 euros à l'auteur algérien qui l'accuse d'avoir plagié ses textes. Ce verdict concerne aussi la société d'édition EMI.
Selon l'agence AFP, Cheb Mami a été reconnu coupable par le tribunal de grande instance de Paris d'avoir notamment reproduit, au moins en partie, les paroles de plusieurs chansons composées par Rabah Zerradine, alias Cheb Rabah, et «porté atteinte aux droits patrimoniaux» de ce dernier.
Le tribunal estime, selon la même source, que Rabah Zerradine doit être considéré comme étant «le seul auteur» des quatre chansons (Le raï c'est chic, Madanite, Ma vie deux fois, Gualbi Gualbi) et le coauteur des paroles de Désert rose qui, pour certaines du moins, ont rencontré un succès mondial au début des années 2000.
Cette condamnation intervient après analyse comparative des textes traduits de l'arabe au français. Celle-ci a conclu à une «grande similarité». Un expert avait relevé par exemple que quatre des cinq couplets de Madanite chanté par Cheb Mami sont repris du texte Omri de Cheb Rabah, de même pour "Anti dorki anti doua'' rebaptisée ?'Ma vie deux fois'' par Cheb Mami.
«Il ne saurait être contesté que M. Zerradine a perdu une chance de gagner une notoriété importante du fait du succès des chansons qu'il avait en réalité écrites», écrit le tribunal dans son jugement qui a condamné Cheb Mami et la société EMI à lui payer solidairement 100.000 euros au titre du préjudice moral. Ils sont également condamnés à lui verser 100.000 euros en réparation des atteintes à son droit moral d'auteur.
Le même Cheb Rabah a réussi également à faire condamner Cheb Khaled pour le plagiat de la célèbre chanson Didi. Ce dernier a été également obligé par la justice à verser un dédommagement à Cheb Rabah.
Amar Chaabane (www.lepetitjournal.com/alger) lundi 13 juillet 2015
