En pleine crise diplomatique entre Paris et Alger, la compagnie aérienne algérienne, Air Algérie, refuse désormais d’embarquer des Algériens expulsés par la France sans laissez-passer consulaire, bien que cela ne soit pas requis par la loi. Une nouvelle tension dans le bras de fer migratoire entre les deux pays.
Les tensions entre la France et l’Algérie autour de l’immigration irrégulière ne cessent de s’aggraver. Dernier épisode en date : Air Algérie impose désormais aux Algériens expulsés par la France de présenter un laissez-passer consulaire pour embarquer, y compris lorsqu’ils possèdent une carte d’identité ou un passeport valide. Une exigence qui, selon les autorités françaises, contrevient aux règles en vigueur.
Une détérioration des relations France-Algérie depuis juillet 2024
Ce durcissement intervient dans un contexte diplomatique tendu, exacerbé par plusieurs facteurs depuis presque un an : la reconnaissance par Paris de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental ; le refus d’entrée en Algérie de l’influenceur Doualemn, pourtant expulsé par la France ou encore l’emprisonnement de Boualem Sansal.
Face à ces obstructions, les autorités françaises réagissent. Elles exigent désormais qu’Air Algérie fournisse un écrit attestant tout refus d’embarquement. Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a également indiqué qu’il envisageait de revoir l’accord de 1968 sur le statut des Algériens en France, tout en considérant le rétablissement des visas pour les diplomates algériens comme un levier de pression.
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