

Située sur le littoral de la commune d'Hussein-Dey, la promenade des Sablettes est, en apparence, belle à voir. Mais une fois à l'intérieur, elle est loin de faire l'unanimité.
Longue file d'attente, pollution, odeur d'égouts. L'accès encore compliqué, les promeneurs sont obligés de passer par la bretelle de Oued Ouchaïch pour accéder à la promenade des Sablettes. Une fois à l'intérieur, l'endroit à tout pour plaire. Trois piscines, des aires de jeux aménagées pour les enfants, des terrasses, des tables pour manger, des commerces et une vue magnifique. Vendredi 07 août, Les Sablettes étaient bondées. Des familles, des couples, des femmes seules, des pêcheurs, des joggeurs, des gens qui se baignent. Pourtant, la promenade est loin de satisfaire son monde.
Abdelaziz, un Algérois de 34 ans, se rend aux Sablettes pour la première fois. Il est choqué par ce qu'il voit. «C'est une catastrophe ! Il y a des travaux partout. Les commerces sont nuls. J'ai des enfants, je suis obligé de les ammener ici. Il n'y a pas d'autre choix à Alger. » Arrivant de Chlef, Mohamed, 44 ans, viens aussi pour la première fois. Il se dit également frustré. «Quand on voit les milliards qu'ils ont mis dans ce projet, on ne peut être que déçu. On ne peut même pas venir l'après-midi à cause de la chaleur. Ils auraient dû mettre des arbres à la place des palmiers. C'est vraiment dommage car c'est un bel emplacement», regrette-t-il.
Hakim, un Algérois de 40 ans, est, lui, plutôt satisfait. «Dans l'ensemble, ça va. Je viens une fois par semaine environ. Le problème est le manque d'éclairage et le manque d'hygiène», lâche-t-il. Comme les deux personnes citées auparavant, il trouve l'endroit sale, en manque d'entretien et de moyens: peu de poubelles, peu de toilettes, et pas beaucoup d 'espace pour les familles. Mohamed, un Algérois de 23 ans, n'est pas d'accord. «Je viens souvent et j'apprécie cet endroit. On parle de saleté, mais ce sont les gens qui ne sont pas éduqués. Ici, on se sent en sécurité. Je viens pour être calme et profiter de la mer», dit-il. Ce qui est certain et dont tout le monde est d'accord, c'est le manque d'organisation pour entrer et sortir des Sablettes. Ce jour-là, la file d'attente pour repartir était de plus d'une heure.
Mehdi Sefraoui (www.lepetitjournal.com/alger) dimanche 09 août 2015
