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Anne Roumanoff, Tout va presque bien! : “J’arrive à faire rire des sujets anxiogènes"

anne roumanoff humoristeanne roumanoff humoriste
Écrit par Natacha Marbot
Publié le 13 février 2023, mis à jour le 14 février 2023

Du divorce au Covid en passant par la voyante, Anne Roumanoff pose sur la société actuelle son regard amusé. Humoriste engagée auprès du personnel soignant, elle a créé Solidarité avec les soignants en 2020. Anne Roumanoff jouera à Abidjan le 8 avril 2023 à 20h. 

 

Quelle motivation traverse l’écriture de votre dernier spectacle “Tout va presque bien !” ? 

L’impulsion a été de me dire que la période était certes compliquée, mais que ce n’était pas une raison pour ne pas en parler. Je crois que j’ai réussi à en parler, en tous cas les personnes venues me voir sortent de la salle plus détendues qu’en rentrant. J’arrive à faire rire des sujets anxiogènes. 

 

Pensez-vous que la société ne va pas très bien aujourd’hui ? 

L’idée est plutôt de dire que la société est en crise. Je trouve que les crises sont intéressantes, de nouvelles manières d’être en ressortent. Ceci dit, il est évident que c’est une période compliquée pour les gens. Je parle de beaucoup de sujets : le divorce, les relations amoureuses, les cookies, la place d’internet, la voyance … Ce n’est pas une heure et demie sur l’actualité, mais je parle aussi de l’Ukraine, l’inflation, du Covid. Le spectacle évolue tout le temps, notamment le dernier sketch qui clôture le spectacle et qui se base sur l’actualité. Celui-ci change à chaque fois, il dure 20 minutes. 

 

Adaptez-vous vos sujets au public qui vient vous voir ? 

À chaque fois, le public qui vient me voir est très mixte, la communauté des Français de l’étranger est intéressante. Il y a des différences bien sûr, mais tout le monde a vécu le Covid, et une femme divorcée est une femme divorcée, en France comme en Afrique. Les différences culturelles, je les trouve marrantes justement. 

 

Vous jouez à Abidjan le 8 avril prochain, le public ivoirien est-il sensible aux enjeux dont vous parlez ? 

À vrai dire je ne sais pas encore, c’est la première fois que je joue en Côte d’Ivoire. Je ne fais qu’une date à Abidjan donc je ne pourrais pas m’adapter, on verra ! J’ai joué dans beaucoup de villes et pays différents, à Londres, aux Etats-Unis, dans les DOM-TOM, au Portugal, en Tunisie, au Maroc etc. À chaque fois c’est un plaisir de faire voyager le spectacle, c’est excitant.

 

D’où vient votre engagement pour les soignants, avec votre association “Solidarité avec les soignants” ? 

Mon engagement s’est fait de manière assez pragmatique. Nous étions en mars 2020, il y avait des problèmes d’équipement pour les soignants et j’avais alors une émission à la radio tous les jours. J’ai demandé aux soignants de me communiquer leurs besoins pour en parler à la radio : j’ai tout de suite été submergée de demandes de masques, de gants. J’ai été en acheter sur internet puis j’ai fini par faire une vente aux enchères qui a très bien marché. Nous nous sommes structurés car à un moment je faisais des zooms tous les jours, nous avions 50 bénévoles, c’était un peu dingue. En juin 2020, lorsque les équipements sont arrivés, il nous restait des fonds, alors j’ai décidé d’équiper les salles de repos car là aussi, c’est la catastrophe. Nous leur achetons alors des tables, des chaises, de la vaisselle … Ce sont des petits riens mais cela fait toute la différence ! 

 

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