Après les conteneurs et les tentes, des maisons "pop-up", ou maisons démontables, pourraient être utilisées pour loger les réfugiés. C'est la proposition qu'une coopérative du bâtiment, la BGZ (Baugenossenschaft Zurlinden), a fait à l'Organisation Asyle Zurich (AOZ), qui prend en charge les réfugiés dans l'agglomération. L'association est actuellement à la recherche de logements pour 500 réfugiés, et pourrait se laisser tenter par cette solution qui a l'avantage de la souplesse. Les maisons "pop-up" sont, en effet, facilement démontables et transportables. Elles pourraient donc être installées dans de nombreux endroits, comme les terrains publics ou privés en attente de construction, sans pour autant faire obstacle au développement de ces zones. Elles ne font cependant pas l'unanimité. L'ABZ, la plus grande coopérative du bâtiment de Zurich, considère ainsi que cette solution de logement n'apporte par les conditions de stabilité requises pour une famille.
Le prototype de la maison "pop-up" existe déjà à Brême, en Allemagne. Elle est constituée de deux espaces habitables de 40 m² pouvant abriter chacune une famille de cinq individus, soit 8 m² par personne, à comparer aux 4,5 m² dont disposent les réfugiés logé dans le Hall d'exposition d'Oerlikon. Selon la BGZ, une maison "pop-up" couterait 200.000 francs l'unité. La coopérative, qui se chargerait de leur construction, les louerait alors 1.750 francs par mois et par famille à l'AOZ. Les premières de ces maisons pourraient voir le jour sur la Bachwiesstrasse, à Albisrieden, d'ici l'été.
Jean-Baptiste CHATAIN (www.lepetitjournal.com/zurich) lundi 11 avril 2016.
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