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JUSTICE - Jugé pour le meurtre de son ami, il accuse drogues et hallucinations

Écrit par Lepetitjournal Zurich
Publié le 28 mars 2017, mis à jour le 31 mars 2017

C'est un procès qui fait beaucoup parler de lui. Cette semaine la justice zurichoise dois statuer sur le sort d'un trentenaire qui avait assassiné un de ses amis en 2014 à coups de chandelier. Victime d'hallucinations suite à la consommation de drogue, il l'aurait pris pour un extra-terrestre.


Palais de justice (Source : 20 Minuten)

Jugé pour le meurtre d'un de ses amis

L'accusé, un homme de 31 ans issu de la jeunesse dorée de Zurich, est jugé pour le meurtre d'un de ses amis, un binational suisse et britannique de 23 ans, le 30 décembre 2014. Ils avaient passé la soirée ensemble la veille dans la villa familiale de l'accusé à Küsnacht, sur les bords du lac de Zurich, bloqués par une tempête de neige. Le drame aurait eu lieu le matin, suite à une dispute. L'homme avait été retrouvé mort par les secours, alertés par l'accusé.

Tué à coups de chandeliers

Premier élément marquant de l'affaire : la violence du meurtre. L'accusé aurait été d'abord tabassé sa victime avec un chandelier de 6 kg et une sculpture en or de 1 ,8 kg, avant de lui enfoncer une bougie dans la gorge et de l'étrangler. Au total, plus de 30 blessures auraient été recensées. La raison d'un tel déchainement de violence aurait été une dispute au petit matin à cause de la musique puis de la drogue, que l'accusé aurait refusé de donner à son ami. L'autre explication serait les fortes hallucinations dont aurait été victime l'accusé, à cause de la prise combinée de cocaïne et de kétamine, un anesthésiant aux effets psychotropes.

"Je l'ai pris pour un alien"

Deuxième élément marquant de l'affaire : le fait que l'accusé affirme avoir été victime d'hallucinations et d'avoir pris son ami pour un Alien. «L'accusé m'a expliqué que la kétamine le plongeait dans un état de rêve et qu'il souffrait de perceptions psychotiques. Il se serait mis à confondre des gens, voyait en eux une menace ou pensait avoir développé des super pouvoirs » a expliqué un des expert-psychiatre aux juges.

Un accusé mué, qui plaide ne pas être responsable de ses actes

Mais ce qui interpelle également, c'est le mutisme de l'accusé. Sa seule intervention lors du procès a été de déclarer : «sur conseil de mes avocats je ne vais pas faire de déclarations». Il n'a donc pas pu répondre aux questions de l'accusation concernant le manque de cohérence entre ses différentes déclarations. Il laisse donc les experts expliquer à la cour les effets psychotropes des drogues qu'il prenait et les fortes doses impliquées. Pour la défense, il n'était pas responsable de ses actes.
Ce ne serait toutefois pas la première fois que la consommation de drogues déclenche chez lui des comportements violents. Il est en effet accusé de tentative de meurtre et de viols sur une femme plus tôt la même année. En juillet 2014 à Ibiza, il aurait essayé de la jeter en dehors d'un taxi en marche, dans le but de la tuer. Trois mois après, il aurait tenté de l'étouffer dans une chambre d'hôtel à Londres et l'aurait ensuite violée.

Le ministère public estime donc que l'accusé était conscient de l'impact de la drogue sur son comportement et aurait pu éviter le meurtre de son ami. Il pourrait requérir une condamnation pour homicide par négligences ou pour meurtre.

Jean-Baptiste CHATAIN et Valentine LAFOND (www.lepetitjournal.com/zurich) mardi 26 mars 2017.
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Publié le 28 mars 2017, mis à jour le 31 mars 2017

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