Le design brut de la Tour Swissmill, achevée en avril dernier, ne plaît pas à tout le monde. Deux élus verts-libéraux demandent ainsi à ce que la façade du second bâtiment le plus haut de la ville soit végétalisée.
Tour Swissmill (Jean-Baptiste Chatain)
C'est une des originalités de Zurich : la Tour Swissmill, second bâtiment le plus haut de la ville derrière la Prime Tower, n'abrite ni logements de luxe, ni chambres d'hôtel, ni bureaux, mais? des céréales. Un silo à grain, qui surplombe la Limmat au-dessus du badi Flussbad Unterer Letten, et qui n'en finit plus de susciter les polémiques.
La construction de la tour du Sihlquai a longtemps été sujette à caution. En cause, l'hostilité de riverains critiques face à sa taille et son design. Malgré cette opposition, le projet est validé en 2011 dans le cadre d'un referendum. Il doit permettre à la société Swissmill de continuer son activité en agrandissant son silo d'origine qui passe ainsi de 40 mètres de hauteur à 118 mètres.
Après quatre ans de travaux, la tour est enfin achevée en avril dernier. Débarrassée de ses échafaudages, elle ravive les polémiques du fait de son aspect : un monolithe massif à la couleur gris-beige, sans la moindre ouverture. Le chef de département Richard Wolff la qualifie même de "bloc de béton au charme d'un monument à un dictateur".
Aujourd'hui, deux élus verts-libéraux, Guido Trevisan et Shaibal Roy, plaident auprès du Conseil municipal pour embellir la tour et mettre fin à cette "pollution visuelle". Ils envisagent deux solutions : la végétalisation verticale du bâtiment, un temps envisagée par l'architecte Miriam Vázquez de Studioforma Architects, ou sa mise en valeur via un jeu de lumière.
Il faudra pour ce faire, l'accord du Conseil municipal, de Swissmill, et des résidents locaux. De son côté, le site 20 Minuten lance un challenge auprès de ses lecteurs pour réinventer cette tour.
Jean-Baptiste CHATAIN (www.lepetitjournal.com/zurich) mardi 5 juillet 2016.
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