La Nouvelle-Zélande a reconquis avec éclat le record du monde du plus grand haka, cette danse traditionnelle maorie, en surpassant le record français que le pays tenait depuis près de dix ans. Lors de cet événement spectaculaire à l’Eden Park d’Auckland, 6.531 participants ont exécuté le célèbre haka "Ka Mate", battant largement le précédent record de 4.028 personnes.
Cet exploit revêt une importance particulière pour les Néo-Zélandais, pour qui le haka est bien plus qu’une simple performance. Hinewehi Mohi, ambassadrice culturelle du haka, a exprimé sa fierté au micro de ‘1News’ :
Le Haka est une partie importante de notre tradition et il était very important de restituer le mana (status) de ce report du monde aux Français et de le ramener dans son pays d'origine et de s'assurer qu'il était exécuté correctement et avec intégrité.
Un symbole fort enraciné dans l’histoire Maorie
Traditionnellement, le haka était utilisé par les Maoris pour accueillir des tribus ou animer les guerriers avant les batailles. Aujourd'hui, il dépasse largement le cadre sportif, même s'il est souvent réalisé avant les matchs des équipes de rugby néo-zélandaises. Le "Ka Mate", composé au début des années 1820 par le chef Te Rauparaha de la tribu Ngati Toa, est sans doute le plus emblématique de tous les hakas.
Conformément à la loi néo-zélandaise, la tribu māorie Ngati Toa, basée à Porirua, près de Wellington, est reconnue comme la gardienne culturelle du haka "Ka Mate", assurant ainsi que ce symbole fort de l’identité maorie soit préservé et respecté.
Une revanche bien méritée
Ce n'est cependant pas la première tentative des Néo-Zélandais pour reprendre ce record mondial. Plusieurs essais avaient déjà été réalisés avec des foules dépassant 5.000 personnes sur le sol néo-zélandais, mais sans succès. La raison ? L'absence d'homologation par les responsables du Guinness World Records. Cette fois-ci, un arbitre a été spécialement dépêché à Auckland pour certifier la tentative.
Cet événement avait également une portée caritative, les organisateurs visant à rassembler 10.000 participants afin de collecter des fonds pour le Raukatauri Music Therapy Trust. Bien que cet objectif n’ait pas été atteint, Nick Sautner, directeur général de l'Eden Park, a salué l’engouement et la participation massive des Néo-Zélandais, de tous âges et horizons.
Ce moment restera gravé dans l’histoire du pays, symbolisant non seulement la fierté culturelle, mais aussi la puissance fédératrice du haka.