Édition internationale

PARCOURS - De l'entreprise au shiatsu, de l'Inde à Turin

Écrit par Lepetitjournal Turin
Publié le 1 janvier 1970, mis à jour le 3 novembre 2009
Un parcours insolite, marqué par l'amour de l'Italie et par une intense expérience d'expatriée en Inde, une curiosité intarissable ainsi qu'une envie profonde d'apprendre et de comprendre : rencontre avec Caroline Rebel, qui a trouvé dans la pratique et la diffusion de l'Ohashiatsu sa vocation, en équilibre parfait entre harmonie et bien-être

L'Italie et vous : un amour de longue date ?
Et bien oui ! En 1991 j'ai rejoint à Asti mon compagnon de l'époque, puis je suis restée en Italie par amour du pays? De cette première période en Italie, je garde le souvenir de journées vécues avec passion... et c'est à cette époque que j'ai découvert le shiatsu. J'avais déjà été sensibilisée à la philosophie orientale puisque je pratiquais l'aïkido depuis longtemps, mais c'est en aidant mon compagnon à développer son école de shiatsu que j'ai décidé moi-même de suivre une formation. Toutefois, quand nous nous sommes quittés, je suis retournée en France pour compléter mes études.

Quand êtes-vous revenue en Italie ?
Assez rapidement. Mon D.E.S.S. en poche, j'ai franchi à nouveau les Alpes, direction Milan, pour travailler au Bureau de Représentation de la Banque CIC. Et encore une fois l'amour a frappé à ma porte, toujours en Italie mais pour me faire partir vers d'autres horizons. Mon nouveau compagnon travaillait pour Magneti Marelli, c'était l'époque des joint ventures pour délocaliser en Inde la production de certains modèles Fiat ? la Uno et la Palio notamment.

Combien de temps êtes-vous restés en Inde ?
Deux ans à Pune (à environ 190 Km de Bombay) et deux ans à New Delhi. Une expérience enthousiasmante : découvrir un pays en voie de développement, côtoyer des gens de culture différente, l'euphorie de créer une usine? Une période également très enrichissante sur le plan professionnel : dans un premier temps, j'ai travaillé comme consultante pour Magneti Marelli, ensuite dans la formation pour Fiat- Isvor.

En quoi votre séjour en Inde vous a-t-il marqué ?
La découverte du pays a eu lieu progressivement, mais c'est la philosophie de vie, la philosophie du sourire - même ceux qui n'ont rien sourient- qui vous frappe dès le début. Afin de m'imprégner de cette culture, j'ai décidé d'apprendre le marathi. J'ai également commencé à pratiquer le yoga et suivi la formation de professeur pour comprendre les effets thérapeutiques de chaque position en y ajoutant ma connaissance du shiatsu.

La réintégration au monde occidental a-t-elle été difficile ?
Quand je suis revenue en 2000 à Turin, la frénésie de la société de consommation me mettait mal à l'aise. En même temps, même si j'avais été une femme d'expatrié qui avait très bien compris où elle était et qui parlait à ses domestiques en marathi, je m'étais habituée à me faire servir, c'était impossible de faire autrement. Le retour voulait dire aussi reprendre l'éponge en main, conduire la voiture, pousser le chariot au supermarché? Et puis, j'éprouvais une solitude profonde, il me manquait le contact humain dans la rue, entre voisins?

Vous vous êtes donc tournée vers les disciplines et les philosophies orientales ?

Je me suis tout d'abord replongée dans le monde du travail en vraie business-woman ! Je réalisais mon ambition de carrière en devenant Key Account Manager au sein d'une multinationale américaine (BEMIS). Cinq ans après, suite à mon congé maternité, toutefois, je décidais de donner ma démission. A la recherche d'un travail qui corresponde mieux à mes aspirations les plus profondes, je me suis rapprochée de l'univers du bien-être et je me suis tournée à nouveau vers le shiatsu : depuis, je travaille auprès de différents centres et je propose des massages à domicile.

Pouvez-vous nous expliquer en quelques mots ce qu'est le shiatsu ?
Dans la tradition japonaise, les médecins se faisaient payer à l'année. Si le patient tombait malade, le médecin ne recevait plus d'honoraires. Le shiatsu repose donc sur la prévention, puisque la maladie est le résultat d'un blocage d'énergie : le but du massage est celui de rééquilibrer cette énergie, ce qui se traduit par un bien-être aussi bien physique que psychologique. La vie est tellement stressante, parfois notre corps nous oblige à nous arrêter, il faut apprendre à écouter les signaux d'alarme qu'il nous envoie?
Propos recueillis par Luisa Gerini (www.lepetitjournal.com - Turin) mercredi 21 octobre 2009

Si vous désirez des informations supplémentaires ou si vous décidez de goûter aux bienfaits d'un massage shiatsu, n'hésitez pas à contacter Caroline Rebel : rebelit@libero.it


(Photos C.R.)







Publié le 21 octobre 2009, mis à jour le 3 novembre 2009
Commentaires

Votre email ne sera jamais publié sur le site.

Flash infos